Entre la Turquie et les États-Unis, les tensions ne font que s’aggraver. Washington a d’ailleurs décidé de faire preuve de fermeté après que le gouvernement Erdogan ait annoncé une série de représailles économiques.Entre la Turquie et les États-Unis, rien ne va plus. En effet, à l’occasion d’un point presse, Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison-Blanche, a décidé de réagir aux récentes décisions d’Ankara, qualifiées pour l’occasion de « représailles ». Dans les faits, les États-Unis, qui ont décidé d’augmenter les tarifs douaniers des importations turques sur les produits américains, ont assuré avoir agi dans le but de préserver leur unité et leur sécurité nationale. Malheureusement, la Turquie a décidé elle aussi de réagir, en annonçant des sanctions économiques.
Ainsi, mercredi dernier, le gouvernement a annoncé qu’une série de produits américains allaient être fortement surtaxés. Résultat, le tabac (taxé à + 60 %), certaines boissons alcoolisées ( taxées à + 140 %) ainsi que des véhicules de tourisme ( taxés à + 120 %) ont été particulièrement visés, au même titre que le riz ou plusieurs produits cosmétiques.
Des tensions nées du cas Brunson
Problème, ces sanctions ne passent pas du tout auprès de Washington, qui a qualifié cette décision de « représailles » assurant au passage que la situation économique compliquée dans laquelle se trouvait actuellement le pays n’était rien d’autre que le fruit de la politique menée par le gouvernement et aucunement d’une action ou d’une décision prise par Washington.
Depuis plusieurs semaines, les deux pays se livrent une véritable guerre médiatique et économique. En cause ? La décision d’Ankara d’emprisonner le pasteur américain Andrew Brunson, accusé de terrorisme. Qualifié de « fervent chrétien » et de « très bonne personne » par Sarah Sanders, le pasteur, injustement emprisonné aux yeux du gouvernement, aurait été traité de manière « très mauvaise » et « très injuste ».
Une situation impardonnable pour Washington qui a profité de l’occasion pour assurer que même en cas de libération de ce dernier, les tarifs douaniers imposés aux importations d’acier turc resteraient inchangés.
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