Sur fonds de tensions diplomatiques , Ankara et Washington se livrent à une partie de poker menteur où l’enjeu n’est autre que la libération du pasteur Andrew Brunson incarcéré en Turquie depuis 2016.Andrew Brunson est américain né en 1968. Pasteur, il vit en Turquie depuis 23 ans où il dirige une petite congrégation évangélique presbytérienne dans la ville d’Izmir. Il est arrêté le 07 Octobre 2016, alors qu’il remplissait une formalité régulière de renouvellement de visa, pour « appartenance à une organisation terroriste armée », depuis il croupit sans procédure régulière à la prison de Kirikale à une centaine de kilomètres d’Ankara.
La controverse entourant l’affaire est l’une des multiples causes d’une détérioration des relations entre les États Unis et la Turquie , pourtant alliés au sein de l’OTAN. Le gouvernement turque affirme que le pasteur est en fait un espion à la solde de Washington et l’accuse d’aider au renversement du gouvernement turque pour le compte du mouvement Gülen, du nom du dissident turque et pasteur islamique Fetullah Gülen, exilé en Pennesylvannie.
Depuis , Ankara tente moult tractations afin de monnayer à son avantage , la libération de Brunson, allant du rapatriement du pasteur islamique à la suspension de l’enquête et des éventuelles sanctions contre Halkbank, établissement financier publique d’investissement turque accusé d’aider l’Iran à contourner l’embargo imposer à ses produits pétroliers. Sans grand succès.
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