Le temps du silence est révolu pour l’ancien ministre Komi Koutché. Lors d’une rencontre, il a sorti l’artillerie lourde contre le régime du président béninois Patrice Talon. Retour sur une sortie qui fera grand bruit. L’ancien ministre béninois des finances, Komi Koutché s’est livré lors d’une rencontre avec les béninois de l’extérieur à un véritable réquisitoire du régime du président Patrice Talon. L’un des points sur lesquels il s’est appesanti est la situation économique actuelle du Bénin jugée difficile et morose. Pour lui, tous ceux qui accusent Boni Yayi ont complètement tort. Citant la situation dans laquelle le Bénin était lors de la prise de pouvoir du président Nicéphore Soglo, il s’est étonné de voir le régime Talon faire du surplace selon lui.
« En ce qui concerne les questions de préoccupation économique, je dois avouer que la conjoncture est effectivement difficile. Un gouvernement est élu pour apporter des solutions à la conjoncture. Je vois certains honteusement dire que Yayi Boni a laissé un grand trou c’est pourquoi on est à ce niveau. Mais c’est honteux. Même si les dix ans de Boni Yayi avait été une inondation qui a ravagé tout le Bénin et que depuis trois ans le gouvernement n’est pas capable de donner ne serait-ce qu’un début de solution, c’est que ce gouvernement est incompétent. Soglo a hérité d’un Bénin totalement par terre, en quelques années déjà, il avait commencé par donner le sourire aux béninois. (…) Si un Boni Yayi qui a laissé un pays avec une croissance de 5,4% au moins avec des programmes sociaux qui ont eu leur impact, on vient dire trois ans après dire que le repas n’est pas cuit, soit c’est la tête de chat qu’on prépare, ou ceux qui activent le feu le font avec déloyauté. Moi je pense que le président Talon peut pour la durée de son mandat faire quelque chose pour le Bénin. Mais il a besoin de laisser les paisibles populations pour s’occuper de son travail. (…) La croissance qu’on nous annonce est une fausse croissance. (…) »
Pour lui, les opérateurs économiques ont la peur dans le ventre au Bénin rappelant que la croissance ne peut se créer sans le secteur privé. Il dénonce aussi la mainmise du pouvoir sur le coton béninois affirmant que le secteur contribue plus à la richesse d’un clan qu’à la richesse du pays. : « dans un contexte où ce ne sont que les chiffres du gouvernement que nous voyons, on ne peut que avoir la pauvreté qui augmente » conclura-t-il
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