Le procès du putsch manqué de 2015, est l’un des procès les plus plus médiatiques, actuellement en cours au Burkina Faso. De nombreuses zones d’ombre subsistent autour de ce coup d’État manqué.Le procès est très suivi au sein de l’opinion burkinabé, car les citoyens veulent comprendre les motifs, qui ont conduit à ce coup de force de l’ex-Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). Voilà plusieurs mois, que les auditions ont commencé, et les accusés se succèdent à la barre.
Après le passage des sous-officiers, qui n’ont pas véritablement apporté de nouveaux éléments concrets, place maintenant depuis quelques jours, aux officiers. Le mardi 11 Septembre, c’était le Lieutenant Aliou Ghislain Gorgo, accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires qui passait devant les juges.
Gorgo charge Diendéré
Lors de sa plaidoirie, le Lieutenant de 33 ans a clairement mis en lumière, la responsabilité du général Gilbert Diendéré dans le coup d’État manqué de septembre 2015. Il a dit sans ambiguïté:
« C’est un coup du général et de quelques sous-officiers réfractaires »
Lors de l’audition, Gorgo a relayé les faits, qui se sont déroulés dans l’après-midi du 15 septembre. Selon ses dires, les autres officiers militaires, ont été pris au dépourvu.
Dans sa narration des faits, il affirme que les officiers ont été informés de la situation par Diendéré, quelques heures plus tard au cours d’une réunion d’officiers, après l’arrestation de certains membres du gouvernement ainsi que du président de la transition.
Ghislain Gorgo, a été catégorique lorsque le parquet lui a demandé, à qui le coup d’État devrait être imputé.
« La responsabilité du coup d’État est imputable au groupuscule réfractaire et au général Gilbert Diendéré » répondît l’officier
Par ailleurs, il avoue avoir ordonné des missions, pour « sécuriser » les lieux de rassemblement, et de dépôt de munitions au moment du putsch.
Le passage du Lieutenant Aliou Ghislain Gorgo, a été très apprécié, par l’ensemble des juges et les avocats de la partie civile.
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