A Washington, c’est une charge sans précédent qu’a mené l’administration du président américain Donald Trump contre la Cour pénale internationale. Une première qui va complètement écrasé la légitimité de l’institution qui se veut pourtant internationale. C’est une attaque à laquelle la Cour pénale internationale de Fatou Bensouda n’est pas habituée. D’ordinaire attaquée par les africains en général, voici que la première puissance mondiale, les Etats-Unis se mettent dans la danse. Pour rappel, le pays de Donald Trump n’a pas ratifié le traité de la CPI et fait face depuis quelques années à une possible ouverture d’enquête dans le cadre de son intervention en Afghanistan.
Une situation qui a été vivement dénoncé par John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, pour qui une ouverture d’enquête contre les Etats-Unis, ou Israël, ou encore un autre allié est inenvisageable. Et pour le dire, le conseiller du président américain a choisi des mots forts et n’a pas hésité à menacer les juges de la Cour, cour qu’il qualifie d’ «inefficace, irresponsable et carrément dangereuse» :
«Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des Américains, nous n’allons pas rester silencieux (…) Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux États-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire (…) À tout moment, la CPI pourrait annoncer l’ouverture d’une enquête formelle contre ces patriotes américains (…) je veux adresser un message clair et sans ambiguïté de la part du président des États-Unis: les États-Unis utiliseront tous les moyens nécessaires pour protéger nos concitoyens et ceux de nos alliés de poursuites injustes de la part de cette cour illégitime (…) Nous n’allons pas coopérer avec la CPI, nous n’allons pas lui fournir d’assistance, nous n’allons pas adhérer à la CPI. Nous allons laisser la CPI mourir de sa belle mort» a entre autres déclaré M. Bolton.
Les juges de la Cour pénale internationale sont donc avertis.
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