Ce n’est plus un secret. Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères rwandaise se porte candidate pour prendre la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Si la France soutient officiellement sa candidature, des voix s’élèvent pour s’opposer à la volonté du Président Macron qui a affiché son choix.La candidature de Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, proche du Président Paul Kagame pour prendre la tête de l’organisation internationale de la Francophonie ne fait pas l’unanimité en France. En effet, quatre anciens ministres français qui avaient à leur charge les questions de développement et de la francophonie ont démontré dans une tribune publiée sur le site de « Le monde » pourquoi la candidature africaine portée par la ministre des affaires étrangères du Rwanda n’était pas la bienvenue. Selon eux, le choix de cette figure politique du Rwanda « porte atteinte à l’image même » de la France.
Soutien de la France
Les quatre anciens ministres français chargé de la francophonie et du développement ne sont pas allés du dos de la cueillère.
Charles Josselin, Pierre-André Wiltzer, Hélène Conway-Mouret et André Vallinin puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont critiqué ouvertement le choix du Président Macron qui a annoncé il y a quelques mois en présence du Président Rwandais Paul Kagame en visite de travail, que la France allait soutenir la candidature africaine, celle de Louise Mushikiwabo.
Une candidature mal venue
Les quatre ministres français ont motivé leur opinion à travers plusieurs points fondamentaux. A les en croire, le choix du Président Macron porté sur la candidate Louise Mushikiwabo à la tête de la francophonie risque de détériorer les relations entre la France et son partenaire important de la Francophonie, le Canada.
Par ce choix, une bataille pourrait éclater avec le Canada, partenaire stratégique de la France, dans un contexte où les deux pays devraient se donner la main pour faire face aux dérives du Président américain qui a posé les bases d’une guerre commerciale contre ses propres alliés. D’un autre côté, il critique la « conception d’un autre âge » qui consiste à imposer une candidature aux africains.
« Si la France pense que l’OIF doit être dirigée par un Africain, laissons les Africains eux-mêmes en décider et ne choisissons pas à leur place. Cette attitude paternaliste va à l’encontre des engagements pris devant la jeunesse africaine à Ouagadougou« , ont écrit les ministres dans leur tribune.
Pour finir ceux ci ont critiqué le fait que la décision du Président Macron a été prise sans recueillir au préalable l’avis des principaux partenaires de l’OIF.
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