C’est officiel, les premiers blocages américains contre les entreprises qui exercent des activités en Iran sont entrés en vigueur cette semaine. D’autres suivront le 5 novembre. Pour les sociétés européennes, rester devient difficile mais pas impossible.L’an dernier, les Américains ont exporté pour 136 millions de dollars de biens vers Téhéran et en ont importé pour 63 millions, permettant aux États-Unis d’entretenir un excédent commercial de l’ordre de 73 millions de dollars. Toutefois, ces relations sont compromises par la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en mai dernier, malgré tous les efforts de dissuasion de la France et de l’Allemagne.
Cette décision va entraîner le rétablissement des sanctions américaines à l’égard de Téhéran. Les Européens trouvent la parade, le SPV pour Special Purpose Vehicle ; une sorte de bourse d’échanges. Une astuce, pour contourner les sanctions en instaurant un circuit commercial alternatif pour permettre à Téhéran de poursuivre ses exportations de pétrole.
Un véhicule dédié que créerait L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, dans un système de troc à grande échelle. Ce « SPV » agirait donc comme une chambre de compensation qui permettrait de traiter de manière isolée les transactions commerciales impliquant l’Iran, Il s’agirait d’une option entre plusieurs autres à l’étude pour créer des « canaux de paiement indépendants » légitimes avec l’Iran.
Pour Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie de l’UE, ces nouveaux canaux de paiement devraient « rassurer les acteurs économiques » et préserver les bénéfices économiques attendus par l’Iran en échange de son maintien dans l’accord et de son renoncement à un programme nucléaire militaire.
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