Après l’entrée en vigueur des nouvelles taxes sur internet hier mercredi, Léhady Soglo est sorti de sa réserve. Dans un post publié sur sa page Facebook, il dénonce une « taxe sur la critique gouvernementale ». Pour l’ex édile de Cotonou « il est maladroit et totalement absurde de brider l’usage » que font les populations béninoises de l’internet et des réseaux sociaux. Des outils qui sont devenus un « levier de croissance ». Léhady Soglo a par ailleurs critiqué le ministre des finances Romuald Wadagni qui prenait fait et cause pour ces nouvelles taxes dans l’une de ses interventions publiques. « Notre pays a eu la chance et le privilège d’être parmi les premiers en Afrique francophone à avoir accès à Internet en 1995 … il est désolant qu’en 2018 un ministre de la République justifie une telle décision en arguant que « pour pouvoir critiquer le gouvernement sur les réseaux sociaux, il faille payer plus, preuve que le réel objectif visé par le gouvernement est bel et bien celui de museler toute forme d’expression contestataire » estime l’ancien maire de Cotonou.
Il met aussi l’accent sur la gravité de cette décision qui permet aux plus riches de « s’offrir le luxe » d’un internet dit « ludique » ouvert aux réseaux sociaux tout en laissant en rade les moins fortunés.
Le Bénin bientôt palme d’or du pays où internet est plus cher
Tout en admettant que le pays a besoin de ressources l’ex édile de Cotonou pense qu’il n’est pas nécessaire de surtaxer des populations qui sont déjà pauvres et les priver du droit à l’information. Avec ces nouvelles taxes sur internet le Bénin est en passe de détenir la palme du pays où internet est plus cher dans la sous-région, ce qui est toutefois regrettable indique Léhady Soglo . Il suggère au gouvernement de travailler « plutôt à élargir l’accès à internet au plus grand nombre, car c’est en augmentant le nombre d’utilisateurs que nous pourrons avoir des revenus additionnels et stables, tout en répartissant la charge sur une base plus large ». l’ancien maire de Cotonou invite pour finir les autorités béninoises à annuler « cette mauvaise décision qui est une régression et une atteinte au droit à internet libre pour tous ».
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