L’omniprésence de la Chine, grand pourvoyeur de Fonds, dans tous les secteurs même ceux de souveraineté et de sécurité exaspère la population et crée chez les zambiens le sentiment d’être pris au piège.La Chine construit tout : routes, ponts, aéroports, bâtiments, fait tout ou presque ; police, télécoms, écoles ou services de santé. Au nom de l’aide « sans conditions » vantée par son président Xi Jiping, très peu d’appels d’offre publics lui échappent. La Chine veut investir massivement en Afrique, notamment dans le cadre des nouvelles routes de la soie, son grand projet diplomatico-économique et la Zambie n’est pas en reste.
Le président chinois Xi Jinping de rassurer que « Les investissements chinois en Afrique viennent sans aucune condition politique. La Chine ne s’immisce pas dans les affaires intérieures de l’Afrique et ne lui impose pas sa volonté », mais pour le zambien, « Chine égale Hitler« .
Début septembre, un manifestant, James Lukuku, a osé descendre seul dans les rues de la capitale Lusaka pour dénoncer avec cette pancarte sans nuance l’emprise exercée par l’Empire du Milieu sur l’économie de son pays, et le fait loin d’être isolé, témoigne du sentiment anti-chinois fortement ancré dans le pays.
Déjà l’an dernier l’épisode de recrutement d’officiers de réserve avait suscité de vives polémiques ; «Nos frères chinois ont pris possession de nos terres, pris nos arbres Mukula, pris nos contrats routiers et maintenant prennent nos policiers… Imaginez être arrêter par un Chinois dans votre propre pays !» s’exaspérait un opposant.
Aujourd’hui, « Les Chinois ont pris le contrôle de notre économie par le biais de dettes criminelles » martèle M. Lukuku. Une situation qui n’est pas prête de se résorber car la dette publique de la Zambie avoisine les 9 milliards d’euros.
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