Le député Valentin Djènontin et le chargé de mission du chef de l’Etat Patrice Talon, étaient récemment sur les plateaux de « Polititia », une émission de la chaîne Africa 24. Les ennuis judiciaires du député et la convocation adressée à Sébastien Ajavon étaient au cœur des débats. A l’entame de l’émission, Edouard Loko a fait savoir que les béninois sont aujourd’hui fiers de leur pays. Il admet qu’il y a quelques tensions dans le pays mais c’est tout à fait normal de son point de vue, puisque le Bénin est un pays démocratique. Pour le député Valentin Djènontin, le Bénin est plutôt sous une dictature. « On empêche » de son point de vue, « la contradiction, et on s’oppose à tout ce qui peut être contraire à la volonté du chef » a déclaré le parlementaire. En ce qui concerne le « Dossier Coton » qui lui vaut des poursuites devant la Haute Cour de Justice, Valentin Djènontin assure être victime de son attachement à Yayi Boni.
A l’en croire, son seul crime c’est d’avoir présidé la commission interministérielle du Coton bien après Pascal Iréné Koupaki et Marcel de Souza. Mieux, l’audit sur lequel le gouvernement se base pour l’incriminer n’a jamais été vu de personne. Le député a par ailleurs dénoncé l’implication du ministre de la justice dans le processus qui doit le conduire devant la Haute Cour de justice. Il estime que Sévérin Quenum n’a pas le droit de saisir la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour se pencher sur ce dossier.
Pour lui, les faits reprochés à un ministre dans l’exercice de ses fonctions sont jugés par la Haute Cour de Justice comme l’indique si bien la Constitution béninoise. Il prévient qu’il portera plainte pour abus d’autorité.
Djènontin victime du yayisme
De l’avis du chargé de mission du chef de l’Etat, le député ne doit pas être surpris par ce qui lui arrive. « C’est un baron de l’église évangélique. Il était garde des sceaux .Il s’est retrouvé dans la commission pour sauver les intérêts des pasteurs qui maîtrisaient l’évangile de la ristourne selon saint Thomas » a déclaré Edouard Loko qui rappelle que le président Yayi avait dit en 2009 qu’il mettrait des ministres en prison s’il devait appliquer les conclusions des audits.
L’autre sujet abordé par les deux invités, c’est la convocation adressée à Sébastien Ajavon par la Criet. Pour Edouard Loko, cette juridiction souhaite entendre le président du patronat par rapport à l’affaire des 18 kg de cocaïne découvert dans l’un des conteneurs de sa société en 2016 au port autonome de Cotonou. Il fait remarquer que la Criet a compétence pour juger les faits de trafic de drogue. De plus, Sébastien Ajavon avait été relaxé au bénéfice du doute en 2016 dans cette affaire. Ensuite, le procureur de la République a fait appel de la décision. Il est donc normal que la Criet puisse connaître de ce dossier puisque c’est désormais elle qui s’en occupe au Bénin.
Son argumentaire est battu en brèche par le député. Pour l’honorable, il n’y a pas eu d’appel après la décision rendue par le tribunal de première instance de Cotonou. Un certificat délivré par le greffe de ce tribunal le prouve. De plus, il est anormal qu’on affecte à une juridiction un dossier qui est antérieur à sa création, selon le député qui met en doute la crédibilité des juges de la Criet. A l’en croire cette juridiction compte des juges retraités à qui l’état a fait signer des contrats.
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