Bénin : Jacob Médéwalé Agossou, le premier prêtre Eudiste africain n’est plus

Le père Jacob Médéwalé Agossou a tiré sa révérence dans l’après-midi du lundi 8 octobre 2018 au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) de Cotonou dans sa 80ème année. C’est des suites d’une longue maladie.Né le 6 juin 1939 et ordonné prêtre en 1968, cet homme de Dieu hors pairs que pleure depuis lundi toute l’Eglise catholique du Bénin et de l’Afrique en général est une élite du clergé béninois. C’est un universitaire, homme de Dieu sachant concilier foi, culture et évangile, selon les témoignages. Titulaire d’un doctorat en théologie et d’un autre en philosophie, le prête Jacob Médéwalé Agossou a marqué l’Eglise par, entre autres, sa qualité de formateur exceptionnel tant dans les universités que dans les grands séminaires en Côte d’Ivoire et au Bénin.

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Sa passion pour la transmission du savoir et la formation l’a poussé à quitter le séminaire St Gall de Ouidah au Bénin pour s’engager très tôt auprès de la Congrégation de Jésus et Marie (CJM) communément appelée société des pères Eudistes dont l’une des missions est la formation de bons ouvriers de l’Evangile. Au sein de cette communauté, le père Jacob Médéwalé Agossou est l’aîné en Afrique. On l’appelle « Fofo »- grand frère en langue nationale fon-. Il est en effet le premier prêtre eudiste béninois et africain.

Chantre, fondateur de l’UCAO-UUC,…

Toujours dans ce registre du savoir, Père Agossou a eu la chance de rencontrer sur son chemin dans les années 1980, le père Isidore de-Souza alors évêque coadjuteur de Cotonou et archevêque. Avec ce dernier, l’universitaire qu’il était a eu le bonheur d’être aux débuts des premières réflexions sur la création d’une université catholique connue sous le nom ICAO (Institut catholique d’Afrique de l’Ouest). Il était à Abidjan en Côte d’Ivoire. Plus tard, à son retour au Bénin, il fut chargé par la hiérarchie catholique de créer l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire de Cotonou (UCAO-UUC) qu’il installa au Chant d’oiseau à Cotonou. Il la déplacera après vers l’enceinte de la paroisse Bon Pasteur de Cadjèhoun qu’il dirigeait. C’était sa première paroisse à sa rentrée de la Côte-d’Ivoire. Il y resta le curé pendant 16 ans.

Au-delà de ses compétences dans la formation et la conduite du peuple de Dieu, il aura marqué son séjour sur cette paroisse, aussi par ses talents de chantre et de traducteur. « Il jouait l’orgue depuis le séminaire St Gall. Au Bon Pasteur, il développe ses grands talents de traducteur et de musicien. C’est lui qui en effet traduisit les textes liturgiques en fon et composa les plus célèbres chansons en fon. » apprends-t-on. Le Père Jacob Agossou a également conduit d’autres paroisses dont Saint Jean de Cotonou, Sainte Rita, Saint Antoine de Padoue de Zogbo, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Godomey.

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Père Agossou est resté un bon pasteur, un bâtisseur moderne, un monument au sein de l’Eglise catholique notamment au Bénin et en Côte d’Ivoire. Il est dit de lui, qu’il est un exemple à suivre par les prêtes d’aujourd’hui. Paix à son âme.

 

2 réponses

  1. Avatar de Sonon Johannès Filias
    Sonon Johannès Filias

    Paix à son âme

  2. Avatar de CITOYENNE
    CITOYENNE

    Il est également le premier prêtre à initier les messes anticipées de samedi soir au Bénin. c’est le prêtre qui, à la fin des messes anticipées, venait à la rencontre des fidèles sur le parvis de l’Eglise Bon Pasteur pour échanger. C’était un père! Mission accomplie pour le serviteur

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