Léhady Soglo a récemment adressé un message audio aux militants de la Renaissance du Bénin. Il dénonce les « traîtres » de son parti et s’en prend au régime de la Rupture devenu le « bourreau des libertés » de son point de vue . Léhady Soglo, l’ancien maire de Cotonou ne rate aucune occasion de dire tout le mal qu’il pense du régime de la « Rupture ». Dans un message audio adressé aux militants de la RB, l’ex édile dénonce l’Etat policier qu’est devenu le Bénin sous le règne de Patrice Talon Nous basculons « progressivement dans un état policier depuis l’avènement du régime dit de la Rupture »a-t-il déclaré avant de se lancer dans une longue diatribe contre le pouvoir en place. « Je serai resté avec vous si je n’avais pas été victime par deux fois d’un déni de justice. Une première fois, lors de la tentative de destruction de notre parti et après ma révocation illégale du poste de maire élu de Cotonou. En effet, des traitres ont choisi de vendre notre parti au pouvoir de la Rupture. Notre crime c’est de n’avoir pas soutenu la candidature de Patrice Talon à la présidentielle de 2016 » a-t-il déclaré.
Pour lui, c’est à cause de sa préférence pour le candidat Zinsou, que le régime actuel veut « casser et rayer » de l’échiquier politique national, la Renaissance du Bénin.Il est d’ailleurs parvenu à faire disparaître le groupe parlementaire RB de l’hémicycle. Une première depuis 1995 selon le fils de Nicéphore Soglo . Pour prouver les « intentions liberticides du prince de la Rupture », Léhady Soglo est revenu sur ses déboires à Cotonou. A l’en croire, des hommes lourdement armés se sont introduits dans son domicile en plein jour pour l’enlever alors qu’aucune convocation ne lui a été adressée et aucune enquête judiciaire n’était ouverte contre lui.
Il indique par ailleurs que le régime s’est lancé dans une campagne de dénigrement contre sa personne. « Les milliards prétendument volés sont le fruit d’une imagination du mal. La fonction de comptable de la commune est assurée par un agent du trésor nommé par le ministre des finances. Il est le receveur percepteur de la commune et le conseiller du maire. Il revient à ce comptable de confectionner le compte de gestion et de le présenter au contrôle juridictionnel de la chambre des comptes de la Cour suprême. Comment des documents comptables dont je n’ai pas la garde pourraient être détruits si ce n’est des affabulations » se défend Léhady Soglo. L’ancien maire de Cotonou a par ailleurs critiqué l’effondrement du modèle démocratique béninois.
Le Bénin n’a pas de propriétaire hier, il n’en aura pas aujourd’hui ni demain
Pour lui,le climat politique béninois aujourd’hui a fini de briser le peu de prestige qui restait de notre modèle démocratique. Le plan d’affaires de la caste régnante a remplacé tous les plans de développement et la prospérité des entreprises du chef de l’Etat au détriment des intérêts du peuple qui croupit dans la misère. L’Assemblée nationale est transformée en une machine de validation de toutes les caprices du prince afin que toutes ses volontés soient transformées en loi de la République au risque de transgresser tous les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la démocratie, pense M Soglo.
« Il n’est un secret pour personne que désormais le parlement est géré depuis la présidence.Il en est de même des autres institutions de la République programmées pour accompagner les élans de domination et d’accaparement de la richesse nationale » poursuit-il.Il espère que la justice finira par triompher sur ce qu’il qualifie d’imposture. Le Bénin n’a pas un propriétaire hier, il n’en aura pas aujourd’hui ni demain » fait-il savoir avant de finir ses propos sur une phrase prémonitoire. « Je ne suis pas devin mais je vous promet que vous serez tous là pour voir le sort que le régime de la Rupture réservera aux traîtres de notre parti politique ».
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