De retour de Porto-Novo où ils s’étaient rendus pour répondre de la convocation adressée à leurs clients, les avocats de l’homme d’affaire et opposant politique Sébastien Ajavon et autres prévenus convoqués à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin ce jeudi 4 octobre 2018, sont montés au créneau pour fustiger la scène qui s’est produite ce matin dans cette cour béninoise.C’est à travers une conférence de presse donnée cet après-midi à l’hôtel Azalaï de Cotonou qu’ ils ont exprimé leur désolation par rapport au refus catégorique qui leur a été opposé de pouvoir représenté leurs clients malgré les lettres présentées. Les conseils constitués par Sébastien Ajavon dans ce rebondissement de l’affaire 18 kg de cocaïne se dit surpris par les injonctions qui leur ont été faites ce matin à la CRIET et le renvoi au 18 octobre 2018 sans même leur permettre d’avoir accès au dossier. C’est du jamais vu et ce n’est plus du droit, selon Me Bensimon et Me Issiaka. Me Marc Bensimon parle d’une surprise désagréable dans la justice béninoise.
Aussi, se sont-ils interrogés sur la complicité entre la CRIET et le ministère public ce matin. Dans le même sens, Me Ahounou est revenu sur la sortie médiatique mardi dernier du ministre de la justice Sévérin Quenum pour justifier la compétence de la CRIET à connaître de ce dossier juger en première instance en novembre 2016. Pour l’avocat, cette sortie du garde des sceaux porte atteinte aux règles de séparation des pouvoirs. Selon lui, il appartient à chaque juridiction de juger de sa propre compétence et non à un Garde des sceaux.
En sommes, pour les avocats d’Ajavon, tout ce qui s’est passé à la CRIET ce matin vient confirmer qu’il y a bel et bien des raisons de s’inquiéter quant à la sécurité et au droit de leurs clients puis de parler même d’une persécution politique.
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