C’est au cours d’une conférence de presse qu il a animée hier samedi 13 octobre 2018 à l’ espace Tchiff à Cotonou que Kémi Seba a fait cette déclaration. Tout est parti de la campagne de mobilisation lancée par cette Ong pour appeler les autorités Mauritaniennes à libérer Biram Dah, député et activiste engagé contre la traite des haratines ou noirs en Mauritanie. Biram Dah est selon Kemi Seba, un activiste pacifiste qui lutte depuis des années contre la traite des noirs en Mauritanie. Cet activiste a reçu en 2013 le prix des droits de l’homme des Nations Unies qui a reconnu et récompensé ses années de lutte contre la discrimination et la traite des noirs dans son pays. Malheureusement, les autorités berbères au pouvoir n’ apprécient pas ce combat de Biram Dah.
C’est pour cela que tous les stratagèmes ont été montés contre lui pour le vilipender. Il était surtout question de briser ses ambitions politiques. Après un essai malheureux aux élections présidentielles où il a obtenu 8% des suffrages, il ne se décourage pas et se présente en 2018 où il est élu député étant incarcéré. Malgré les dispositions de la loi qui veut que les charges retenues contre tout prévenu élu député soit abandonnées, les autorités continuent à le garder en détention. C’est cette injustice que Kémi Séba et partant l’ Ong Urgences Panafricanistes a tenu à dénoncer à travers cette conférence de presse.
L’Afrique va mal
Kémi à affirmé que L’Afrique va mal et que ce qui se passe en Mauritanie en termes de discrimination des noirs encore appelés Haratines est assimilable à l’apartheid qui a sévi en Afrique du Sud pendant plus d’un siècle. Kémi Seba s’étonne que ce drame n’émeuve pas les autorités encore moins les communautés africaines. C’est face à ce silence devant la pratique de l’esclavage qui a encore cours en Mauritanie au 21ème siècle que l’ong Urgences Panafricanistes s »indigne.
Kémi Seba appelle les autorités Mauritaniennes à libérer Biram Dah au plus vite. Sinon son Ong se verra dans l’obligation d’organiser une campagne pour appeler au boycott des produits Mauritaniens parmi lesquels le poisson produit en grande quantité. Il a affirmé qu’au même moment se tenait dans d’autres capitales africaines cette même conférence avec pour but de sensibiliser l’opinion africaine sur le drame des noirs en Mauritanie.
Le film des événements
Kémi Seba raconte que l’arrestation de Biram Dah est le résultat d’une machination des autorités. Tout selon lui, est parti d’une opération de lynchage médiatique organisée par les autorités contre sa personne. En réaction, Biram Dah a demandé à ses partisans de poser des actes de dénonciation de ce lynchage médiatique. C’est ainsi que ses partisans ont taxé des journalistes auteurs de ce lynchage d’exécutants de sale besogne. C’est alors qu’un journaliste, noir de surcroît a porté plainte contre Biram Dah estimant qu’il a reçu des menaces. C’est cette plainte dont le pouvoir s’est servie pour accuser Biram Dah d’avoir appeler ses partisans à la sédition. Il a été arrêté le 7 août 2018, puis présenté au procureur. Et au termes d’un procès marathon, il a été condamné à deux ans d’emprisonnement. C’est tout cela qui suscite le sentiment de révolte qui anime Kémi Seba et les militants de son Ong.
Indignation
Kémi Seba ne comprend pas que les dirigeants africains se taisent devant la traite des noirs en Mauritanie. Il est ulcéré de savoir que les haratines ou noirs en Mauritanie sont considérés comme esclaves dès la naissance et deviennent par conséquent les propriétés de leurs maîtres les berbères à la peau blanche. Ces maîtres ont le droit de vie et de mort sur leurs sujets et disposent sexuelllement et impunément des femmes noires . L’Ong Urgences Panafricanistes espère que des personnalités africaines qui ont une influence certaines sur la marche du continent associeront leurs voies à ce cri de détresse pour sortir les haratines de l’esclavage dans le pays où ils sont autochtones et leurs prétendus maîtres des personnes qui ont plutôt profité et abusé de leur hospitalité.
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