Mort des experts de l’ONU : un soldat congolais cité dans l’affaire

Zaida Catalan, de nationalité suédoise, et Michael Sharp, de nationalité américaine, ont été tués en mars 2017 alors qu’ils enquêtaient dans le Kasaï sur la découverte de charniers et des violations des droits humains. Leurs corps ont été retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune.Les deux experts, ainsi que quatre collègues congolais, avaient reçu des informations faisant état d’exactions commises dans le conflit armé entre les forces gouvernementales et la milice locale Kamuina Nsapu dans la province du centre-sud. Depuis, l’enquête a suivi son cours et La justice congolaise a présenté en 2017 Constantin Tshidime Bulabula, chef du village Moyo Musuila, comme « celui qui avait ordonné aux miliciens d’exécuter » les experts et Vincent Manga, chef du  village de Ngombe comme exécutant.

Et c’est précisément chef Bulabula qui au cours du procès ce jeudi, fait mention dans sa déposition «  j’ai entendu (le prévenu) Vincent Manga s’entretenir au téléphone avec le colonel Mambweni auprès de qui il sollicitait l’envoi d’un carton de munitions » ; du nom du colonel Jean de Dieu Mambweni. Chargé de l’éducation civique et patriotique au sein de la 21 ème région militaire à l’éclatement de l’insurrection de la milice Kamuina Nsapu.

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Le conflit dans le Kasaï, a éclaté en août 2016 lorsque les forces congolaises ont tué un chef local qui réclamait leur retrait de la région. Selon un rapport américain publié en juin, les forces étatiques et les milices ont commis des atrocités constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au cours du conflit qui a duré un an et ont fait 5 000 morts et 1.3 millions de déplacés.

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