Dans la lutte contre la corruption qu’il a lancée au Nigéria, le président Muhammadu Buhari se veut de plus en plus intraitable. Retour sur la dernière décision qui fait polémique au Nigéria, première puissance économique du continent noir.La mesure semble symbolique, mais fait grand bruit au Nigéria. La présidence a, dans un communiqué, annoncé qu’une cinquantaine de personnalités ont été placées sur une « liste rouge » et auront pour interdiction de quitter le territoire nigérian si jamais elles tentaient de le faire. Cette interdiction rentre dans le cadre de nouvelles mesures prises pour lutter contre la corruption dans le pays parce que les procès classiques prennent du temps.
Mais d’ores et déjà, des opposants au président Buhari ont dénoncé cette mesure affirmant qu’elles avaient été mises en place pour prendre en tenaille tous ceux qui s’opposent à la politique du président nigérian, à l’approche des élections présidentielles :
« Certains procès durent 10, voire 15 ans. Et beaucoup de ces procès pour corruption n’aboutissent jamais. Car les gens utilisent les fonds qu’ils avaient volés. Cet ordre instaure donc un embargo sur des fonds suspects volés de sorte que personne ne puisse les déplacer ou en disposer, tant que le cas n’est pas résolu devant un tribunal » a expliqué Garba Shehu, le porte-parole du président Buhari. Selon lui, les affaires ciblées concernent de gros montants, allant au-delà de 1,3 millions de dollars.
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