La Namibie louche son voisin, l’Afrique du Sud, et envisage de faire pareil. La Namibie a récemment entamé le processus de modification des lois sur la propriété foncière afin de redistribuer les terres appartenant aux Blancs aux agriculteurs noirs.La Namibie s’est jusqu’ici appesantie dans les débats juridiques et administratifs. Il n’y aurait pas, selon les observateurs, de stratégie politique claire pour le transfert de terres et la réinstallation des personnes ayant des perspectives à long terme. La redistribution basée sur le principe du « willing seller – willing buyer », «vendeur consentant – acheteur consentant» qui donnait au gouvernement un droit préférentiel pour acheter des fermes à la valeur marchande n’a pas donné les résultats escomptés.
La plupart des nouveaux propriétaires terriens restaient tributaires de l’aide alimentaire. Ils n’ont pas reçu le soutien nécessaire pour devenir autonomes et sont restés incapables d’atteindre l’objectif minimal d’autosuffisance.
À présent, le président Geingob appelle à un changement de la constitution namibienne afin de permettre au gouvernement d’exproprier 43% des terres agricoles et de les redistribuer à la majorité noire. « Il est dans notre intérêt, en particulier les » nantis « , de garantir une réduction drastique des inégalités en soutenant le modèle de redistribution nécessaire pour modifier notre structure économique asymétrique« , a déclaré le président Geingob.
Contrairement à l’Afrique du Sud, la Namibie étudie l’expropriation de terres avec indemnisation. Cette indemnisation, cependant, sera très probablement une « juste compensation » et non une « équitable compensation». «Cela vient de notre histoire commune de dispositions coloniales. Nous sommes d’accord que le statu quo ne pourra être maintenu ».
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