Au titre de l’année académique 2018-2019, il n’y aura aucun changement en termes de frais d’inscription ou de formation dans les universités nationales au Bénin, selon le ministre Marie-Odile Attanasso. Dans un message qu’elle a adressé ce dimanche 7 octobre 2018 aux acteurs de l’université publique du Bénin, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient mettre fin aux rumeurs qui circulent depuis peu, faisant état de ce que les inscriptions ne seront plus gratuites dans les universités publics du Bénin et peuvent aller de 120.000 à 150.000 F Cfa.
« Le Gouvernement a décidé de maintenir le statu quo sur les droits d’inscription et de formation dans les universités nationales. Par conséquent, il n’y a ni retour des frais d’inscription, ni augmentation des frais de formation dans les universités nationales au titre de l’année académique 2018-2019 » confie la ministre dans son message. A l’en croire, il y avait effectivement des réflexions et des propositions dans le sens de la « réinstauration des frais d’inscription, voire leur augmentation ». Ceci, pour compenser le déficit annuel de financement évalué en moyenne à 2 milliards de FCFA dans les universités à cause de la gratuité décidée en 2008. « Par exemple, durant la période allant de 2013 à 2016, en moyenne 70% des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (étudiants non boursiers, non secourus et non-salariés) ont bénéficié de la gratuité des droits d’inscription. Mais seulement 40% des besoins de subventions annuelles ont été pris en charge par l’Etat » informe-t-elle. Cette gratuité est une décision prise, apprécie la ministre, « en l’absence de toute étude prospective visant à garantir l’équilibre financier des budgets des universités ».
Pour l’instant, en attendant l’aboutissement des réflexions pour y faire face et tenant compte du contexte social national, « le Gouvernement a retenu que les efforts d’investissements de l’Etat seront maintenus et soutenus, pour améliorer le cadre de vie et d’études des apprenants dans lesdites universités » d’après le ministre de l’enseignement supérieur. « C’est pourquoi, les subventions seront accordées aux Universités nationales dans les mêmes conditions que l’année précédente, avec une possibilité d’augmentation, si les demandes exprimées par les rectorats sont justifiées » rassure Marie-Odile Attanasso.
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