Une coalition d’organisations non gouvernementales ont annoncé ce vendredi, que l’amnistie accordée à Simone Gbagbo en Aout dernier était illégale.Le 6 août 2018, la veille de la commémoration de l’indépendance du pays, le Chef de l’état ivoirien Alassane Dramane Ouattara, par l’ordonnance 2018/669, avait amnistié 800 personnes impliquées dans les crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, dont des chefs militaires et responsables politiques de premier plan des deux parties au conflit, mais aussi et surtout l’ex-première dame, Simone E. Gbagbo.
« Cette décision d’amnistie est inacceptable car elle est illégale, mais aussi parce qu’elle vise à anéantir les espoirs de justice des victimes qui ont participé depuis 2011 aux procédures judiciaires engagées » selon Me Yacouba Doumbia, président du MIDH et avocat des victimes.
A l’occasion de la journée nationale de la Paix en Côte d’Ivoire, ce 15 Novembre, trois ONG ; la FIDH, le MIDH et la LIDHO ont rendu public le recours introduit auprès du président Alassane Ouattara contre l’ordonnance d’amnistie prise le 6 août 2018 ; ajoutant dans une déclaration que : « Nos organisations demandent aux autorités ivoiriennes de revenir sur cette décision afin de garantir le droit à la justice des victimes des violations graves des droits humains, conformément aux obligations de l’État ivoirien » . Ce recours aurait été introduit le 5 octobre.
Selon les organisations requérantes l’ordonnance du président était en totale violation de la Constitution, puis qu’une pareil décision relèverait de la compétence seule de l’Assemblée nationale ; « l’Assemblée nationale a bien autorisé le président de la République à prendre des ordonnances au cours de l’année 2018, mais uniquement « en matière économique et financière ». Aussi préviennent-elles, « En l’absence de réponse du président de la République dans les délais prévus, cette demande sera portée devant la chambre administrative de la Cour suprême ».
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