Ensemble dans la matinée de ce samedi 3 novembre 2018 à Cotonou, les forces politiques de l’opposition au Bénin ont donné de la voix pour, disent-ils, « la restauration de la démocratie et de l’état de droit » au Bénin.« Trop c’est trop ! A bas la dictature ; A bas l’autocratie ; non à la mort programmée de la démocratie béninoise » a chanté l’opposition béninoise ce samedi. Dans une déclaration officielle lue par le député Basile Ahossi, elle a exprimé son opinion sur la situation socio-politique dans le pays et lancé un appel au chef de l’Etat, le président Patrice Talon.
Pour la RB, le PCB, les FCBE, le MADEP, le PLP, l’USL et autres formations politiques de l’opposition réunies au sein de la Coalition pour la Défense de la Démocratie (CDD), en lieu et place du bonheur espéré par le peuple béninois en portant le candidat Patrice Talon à la tête du Bénin en 2016, c’est la misère qui s’est installée dans les ménages. Elles relèvent que le candidat qui avait promis renoncer aux affaires au sein de ses nombreuses sociétés, a retrouvé son sens d’homme d’affaires au sommet de l’Etat avec une mainmise sur les principaux secteurs de l’économie béninoise. Aussi, « le dispositif judiciaire du pays est-il affaibli, les institutions ont perdu leur indépendance –la HAAC et l’Assemblée nationale se partagent la palme d’or- ; la Cour constitutionnelle considérée désormais comme un service rattaché à la présidence et dirigée par l’avocat personnel du chef de l’Etat », mentionnent-elles. Elles estiment également qu’il y a eu beaucoup de lois scélérates votées et qu’il est désormais instauré au Bénin, un Etat policier qui contraint des Béninois notamment des acteurs politiques et des opérateurs économiques à l’exil s’ils ne sont pas détenus.
Pour l’opposition béninoise, il y a un ensemble de pratiques du régime dit de la rupture qui vont pousser le pays dans la violence si elles perdurent. Dans son appel, elle -l’opposition- invite le président Talon à éviter la révolte du peuple béninois. Pour ce, elle exige l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires ciblées et de toutes les manœuvres d’intimidation contre l’opposition sous le prétexte de la lutte contre la corruption ; la libération immédiate et l’amnistie des prisonniers et détenus politiques ; l’abrogation pure et simple des lois portant code électorale et charte des partis politiques en République du Bénin ; la délivrance des récépissés à toutes les formations politiques constituées et qui ont régulièrement déposé leur dossier ; le retour des exilés politiques avec garantie de sécurité et de liberté et leur participation libre à la vie politique ; la relecture du code pénal et l’abrogation de la loi 2018-13 du 2 juillet 2018 portant création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) ; et la mise en place d’une structure paritaire pour préparer les élections à venir pour rester conforme à l’esprit du consensus.
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