Dans les écoles maternelles et primaires publiques au Bénin, les souscriptions et cotisations à l’initiative des directeurs ou autres responsables sont désormais interdites sans l’autorisation préalable du ministre de tutelle.C’est la fin du désordre dans ces écoles où chaque administration crée à son bon vouloir, des frais qu’elle impose aux parents d’élève. C’est une forme de corruption qui doit cesser, selon le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou. Dans un communiqué, il l’a formellement interdit.
« Il m’est revenu que dans de nombreuses écoles maternelles et primaires publiques, les directrices et directeurs de leur propre gré et parfois de connivence avec certains membres des bureaux d’associations des parents d’élèves (APE), des souscriptions ou cotisations dont les montants varient de 2000 FCFA à 15 000 FCFA par apprenant » mentionne le ministre dans le communiqué.
Des sanctions
Ces souscriptions sont souvent liées aux tenues d’école, frais de fournitures scolaires hors normes, confection de carte de sécurité, ouverture unilatérale de cantine payante rendue obligatoire pour tous les enfants, manifestations festives, frais d’inscription ou d’admission d’écoliers, défaut d’acte de naissance ou de dossier scolaire aux candidats au CEP, payement d’enseignants localement recrutés, etc. Désormais, quel que soit l’objet qui les fonde, elles restent formellement interdites sans l’autorisation préalable du ministre.
Tout auteur de ces initiatives sera exposé à des sanctions. Aussi, ces responsables d’écoles qui l’ont fait pour le compte de l’année scolaire 2018-2019 sont-ils sommés de rétrocéder les fonds. A cet effet, le ministre invite tous les parents qui en ont été victimes à se présenter dans les écoles de leurs enfants avec les reçus pour se faire rembourser.
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