Déjà visé par une série d’enquête au Brésil, l’ancien président Lula est aujourd’hui accusé d’avoir utilisé son influence en échange de pots-de-vin afin d’aider une société brésilienne a obtenir des contrats en Guinée-Equatoriale.L’étau se resserre autour de Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula. En effet, l’ancien président brésilien, aujourd’hui incarcéré pour des affaires de corruption, vient d’être directement mis en cause dans le cadre d’une nouvelle affaire pour blanchiment d’argent à l’occasion de diverses transactions, effectuées avec la Guinée-Équatoriale. Une annonce confirmée par le parquet de Sao Paulo.
Lula, accusé d’utiliser son influence au service de diverses entreprises
Dans les faits, Lula aurait usé de son aura à l’international afin de peser sur les décisions du président Obiang. Résultat, le groupe brésilien ARG, travaillant dans le BTP, a obtenu plusieurs contrats de manière un peu trop simple. En échange, le groupe aurait versé pas moins d’un million de réais sous forme de pots-de-vin, à l’Institut Lula, entre les mois de septembre 2011 et juin 2012. Des accusations visiblement fondées puisque le parquet a décidé d’enquêter. De manière un peu plus précise, l’ancien chef de l’Etat, âgé de 73 ans, aurait ainsi servi d’intermédiaire entre les deux partis. ARG aurait d’ailleurs remporté de nombreux contrats, concernant notamment la création de routes.
La défense fustige des « persécutions politiques »
Toutefois, du côté de la défense, on estime qu’il s’agit une fois encore, de manipulation. Selon Lula et ses avocats, les dons perçus par l’Institut Lula ont tous été déclarés et mis au service de la fondation. Une nouvelle accusation grave, portée à celui qui purge d’ores et déjà une peine de 12 ans et d’un mois pour corruption et blanchiment d’argent puisqu’il a déjà été accusé d’avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d’une seconde société spécialisée dans le BTP là encore, en échange de service d’influence dans le but d’obtenir des contrats.
Ce dernier est également accusé d’avoir été à la tête d’une organisation criminelle – au même titre que Dilma Rousseff, présidente du Brésil de 2011 à 2016 avant d’être destituée – dont l’unique but était de détourner des fonds. Des accusations qualifiées de « persécutions politiques » par ses avocats qui estiment que dans cette affaire, leur client est la véritable victime.
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