Au Gabon, la décision de la Cour constitutionnelle, présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo, agace la population, qui parle ici d’un tour de force réalisé par le pouvoir actuellement en place. Retour sur la polémique.Le Gabon est en colère. En effet, la récente décision n°219/CC en date du 14 novembre 2018, autorisant la réécriture de la Constitution divise. Dans les faits, cette décision de la Cour constitutionnelle gabonaise permet le transfert de prérogatives du président de la République, à son vice-président ainsi qu’à son Premier ministre.
La Cour constitutionnelle, directement pointée du doigt
La réaction des citoyens elle, a été très simple. En effet, c’est sur internet et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, que des centaines de personnes se sont données rendez-vous afin de dénoncer ce qu’ils considèrent comme étant un « coup d’Etat », certains allant même jusqu’à parler de « coup de force ». Une situation qui aurait d’ailleurs été rendue possible par la présidente de la Cour constitutionnelle, la juge Marie-Madeleine Mborantsuo.
Moquée par les internautes, cette dernière est, en effet, considérée comme étant une «tour de Pise, qui penche toujours du même côté ». Traduisez par là que ses interprétations de la loi se font souvent en faveur d’un seul et unique parti, le PDG, Parti Démocratique Gabonais, actuellement au pouvoir. L’impartialité de cette décision a donc été vivement remise en cause par certains, qui estiment que tout était fait afin que cette prérogative soit acceptée.
Des limites qui posent désormais question
Cette décision tend toutefois à montrer les limites de la Cour constitutionnelle gabonaise, qui est aujourd’hui accusée de faire plus que ce qui lui est demandé. En effet, certains experts pointent du doigt le fait que la Cour, censée être juste et impartiale, a tendance à outrepasser ses droits afin de finalement servir des intérêts qui ne sont pas ceux de la nation, mais bel et bien ceux d’un parti politique, voire même d’une minorité de personnes au sein de ce même parti. Une honte pour certains, comme pour le juriste Harold Leckat, qui a estimé que cette décision n’avait absolument rien de constitutionnel.
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