Une cour d’appel française a rejeté jeudi l’appel de Tariq Ramadan, un influent réformiste islamique, refusant sa quatrième demande de libération, après avoir été accusé d’agression sexuelle.Ramadan petit-fils de l’égyptien Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans et professeur d’études islamiques contemporaines à l’Université d’Oxford, après une année de dénégation de quelques relations répréhensibles, a admis le mois dernier avoir eu des relations sexuelles consenties avec les deux femmes qui avaient porté plainte contre lui pour viol en 2017, mais a fermement nié tout acte répréhensible et poursuit en justice l’une de ses accusatrices pour diffamation.
Aussi la justice française, selon une source d’une Agence française de Presse,  a-t-elle rejeté sa demande de libération au motif que la détention était toujours « nécessaire », vu les « risques de pression sur les plaignants » et la nécessité « d’éviter une éventuelle récidive ».
Le prédicateur aurait, profitant de sa position, abusé de Henda Ayari, 41 ans, ancienne musulmane salafiste devenue militante féministe à Paris et celle qu’on connait sous le nom de Christelle, convertie à l’islam et handicapée à la suite d’un accident de voiture, à Lyon.
L’avocat de Ramadan, Emmanuel Marsigny, interrogé sur le subit revirement de son client, répondait que le professeur « voulait protéger sa vie privée, il voulait protéger sa famille. Il avait l’impression que, quoi qu’il en soit dit, il serait de toute façon considéré comme coupable ».
Et Marsigny d’ajouter que les SMS échangés avec le plaignant à l’automne 2012, quelques mois après le viol présumé, témoignaient, selon lui, d’une relation consensuelle.
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