Dans le rapport 2017 de l’enquête sur le budget ouvert conduit par International budget Partnership (IBP), le Bénin s’est retrouvé à la 132ème place sur 140 contre la 124ème en 2015. Et ce, avec un indice sur le budget ouvert (IBO) de 39 sur 100. Ce nouveau rang qu’occupe le Bénin dans cette enquête est la résultante des résultats de l’évaluation de son système budgétaire à trois niveaux. Il s’agit de la transparence budgétaire, la participation du public et du contrôle budgétaire. Le rapport fait également cas de plusieurs recommandations pour corriger les insuffisances et améliorer la gouvernance. La transparence budgétaire indique déjà l’indice sur le budget ouvert, présenté comme la seule mesure indépendante et comparative de la transparence budgétaire dans le monde.
A ce niveau, le Bénin a obtenu 39 sur 100. Un score proche de la moyenne globale -42-, mais inférieur au score enregistré par le pays en 2015 qui était de 45. C’est dire que « le Bénin met à la disposition du public des informations budgétaires minimales » lit-on dans le rapport.
En détail, c’est que le pays sur cette période, a publié le Rapport de fin d’année et le Rapport d’audit en ligne, augmenté la quantité d’informations présentées dans le Rapport préalable au budget mais n’a pas produit la revue de milieu d’année et a réduit la quantité d’informations présentées dans le Projet de budget de l’exécutif.
Participation faible, contrôle mitigé
Sur la participation du public, le rapport indique que « le Bénin fournit peu d’opportunités au public de participer au processus budgétaire ». Il a obtenu ici un score de 9 sur 100, inférieur à la moyenne globale de 12. Ceci, traduit selon les analyses dans le document, que « les possibilités offertes au public de participer au processus budgétaire sont faibles ». Par contre, dans le volet contrôle budgétaire, il obtient 61 sur 100 signe de ce que « le corps législatif et l’institution supérieure de contrôle assurent un contrôle budgétaire approprié » avec quelques nuances. « Le corps législatif assure un contrôle limité pendant la phase de planification du cycle budgétaire et un contrôle approprié pendant la phase de mise en œuvre du cycle budgétaire » lit-on.
Des recommandations
Pour améliorer la transparence, le rapport recommande au Bénin de « produire et publier une revue de milieu d’année ; augmenter la quantité d’information présentées dans le Projet de budget de l’exécutif en fournissant davantage de données sur les dépenses, la dette et la situation financière du gouvernement ». Il lui est aussi recommandé d’augmenter la quantité d’informations fournies dans le Rapport de fin d’année en présentant des données plus exhaustives sur les résultats réels des dépenses et les comparaisons entre les résultats attendues et les résultats réels en matière de dépenses et continuer à publier un Rapport d’audit en ligne et en temps opportun. Au sujet de la participation du public, il est suggéré au Bénin de « piloter des systèmes d’échange entre le public et les responsables du corps exécutif sur les questions budgétaires nationales pendant la formulation du budget national et le suivi de sa mise en œuvre, et organiser des audiences législatives sur le Rapport d’audit, au cours desquelles le public ou des organisations de la société civile peuvent témoigner ».
Quant au contrôle, ce pays devra « veiller à ce que les commissions législatives examinent et publient les rapports sur leurs analyses du Projet de budget de l’exécutif en ligne ». Il doit aussi veiller à ce qu’une commission législative examine et publie des rapports en ligne sur la mise en œuvre du budget de l’année, assurer que les processus d’audit soient examinés par une agence indépendante et envisager de mettre en place une Institution financière indépendante pour compléter le contrôle budgétaire.
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