C’est un grand pas vers la restitution des œuvres africaines pillées par la France. L’historienne Bénédicte Savoy et l’économiste Felwine Sarr, deux personnes mandatées par le président Macron pour réfléchir au retour des œuvres d’art en Afrique, vont déposer leur rapport vendredi prochain à l’Elysée. Le rapport de Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy risque de ne pas plaire. Il propose en effet, une modification du code du patrimoine français favorisant un retour définitif dans les pays africains, des objets d’arts pillés par la France pendant la période coloniale. En d’autres termes, les objets d’art africain entrés dans les collections françaises lors de la colonisation doivent en sortir, si l’Etat à qui ils appartiennent en fait la demande. Si les députés français approuvent cette proposition en votant la loi modifiant le code du patrimoine, plus de 46 000 objets pourraient être restitués aux pays africains. Actuellement cela est tout à fait impossible. Selon le droit français, ces objets d’arts sont frappés par trois principes : l’inaliénabilité, l’imprescriptibilité et l’insaisissabilité. Les yeux seront donc tournés vers l’Assemblée nationale française si l’Elysée accepte le rapport.
Notons que les pays africains qui ne feront pas une demande formelle de restitution à la France n’auront pas droit à leurs objets d’art. « Il faudra qu’une demande émane des pays africains concernés , grâce à l’inventaire que nous leur aurons envoyé » précise Felwine Sarr. Il faudra aussi aussi que l’origine et le contexte d’acquisition de ces œuvres d’art soient clairement établis.Le Bénin a déjà déposé auprès de la France une demande de restitution de ces objets d’art. Il sera certainement le premier servi si les députés français vote cette loi qui modifie le code du patrimoine.
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