Le procès ICC Services a démarré hier lundi 17 décembre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Porto-Novo. Dans une interview accordée à Frisson radio, Me Alain Orunla, l’avocat de la partie civile pointe du doigt la responsabilité de l’Etat dans cette affaire et exige réparation pour les victimes. Me Alain Orunla a d’abord fustigé le comportement des accusés qui refusent de plaider coupables. « J’ai vu qu’ils ont un système de défense assez difficile à comprendre. L’illégalité est déjà  dans la constitution des ONG. Ils reconnaissent qu’il n’y a pas d’arguments cependant ils refusent de plaider coupables » dénonce l’avocat. L’homme en toge pense que les prévenus ont pleinement tort. Pour lui, ICC Services n’a pas été une erreur. C’est une supercherie savamment orchestré et organisé. « Il s’agit de crime organisé » accuse-t-il.  Outre la spoliation financière, il y a également des décès et des suicides ajoute Me Alain Orunla qui pense que le préjudice est établi.
Il y a eu des complicités au niveau de l’appareil d’Etat.
L’avocat a par ailleurs condamné l’Etat. A l’en croire, il est bien impliqué dans ce scandale. « Ce drame ne serait jamais arrivé s’il n’y a pas eu des défaillances au niveau de l’appareil d’Etat.  Je dirais même qu’il y a eu des complicités quand on voit les promoteurs se promener avec les autorités et faire des dons. Tout ça facilite la commission du crime » estime-t-il.
La saisie des biens d’ICC Services après l’éclatement de l’affaire a été faite dans des conditions douteuses estime Me Alain Orunla. D’ailleurs, ces biens ont déjà été vendus et les fonds répartis. Aujourd’hui, « on sera  obligé de faire appel aux contribuables pour qu’on indemnise dans les mesures qui resteront à définir, et à des montants forcément forfaitaires les pauvres victimes » pense l’avocat.
Laisser un commentaire