En Arabie Saoudite, le roi Salmane a décidé d’opter pour une remaniement surprise en vue de faire oublier les éclats de l’affaire Jamal Khashoggi.Quelques mois après l’éclatement de l’affaire Khashoggi, le roi Salmane d’Arabie Saoudite a décidé de tout réorganiser, dans l’unique but de tourner la page. Résultat, celui-ci a annoncé jeudi dernier, le remaniement de son gouvernement, nommant par la même occasion, un nouveau chef de la diplomatie.
Le Roi Salmane annonce un remaniement surprise
Ainsi, c’est l’ancien ministre des Finances, Ibrahim al-Assaf, qui vient d’être nommé. Il remplacera de fait, Adel el-Jubeir, en place depuis le mois d’avril 2015. Celui-ci reprendra le poste de ministre d’Etat aux Affaires étrangères, hiérarchiquement en dessous de son ancienne situation. Une manière pour le pouvoir en place de prouver qu’il tient bien les reines du Royaume et que certaines sanctions peuvent être apposées, le cas échéant. Un constat d’ailleurs partagé par Mohammed Alyahya, expert au sein du Gulf Research Center, pour qui ce remaniement tend à servir de mise en garde. “Il est impossible de ne pas lier (le remaniement) à Khashoggi” a-t-il d’ailleurs confirmé.
MBS consolide son pouvoir et affirme sa stratégie
Al-Jubeir a, durant tout le temps de l’affaire Khashoggi, défendu corps et âme le prince héritier Mohammed Ben Salmane, pointant notamment du doigt des accusations sans preuves. Selon lui, le journaliste dissident aurait été assassiné dans le cadre d’une opération qui n’était aucunement sous le contrôle de l’Etat. Une affirmation partagée par Riyad qui assure n’avoir absolument rien à faire dans cette histoire… Au contraire de la CIA qui soupçonne le prince héritier d’avoir tout organisé et commandité la mise à mort de Khashoggi.
De fait, ce remaniement surprise tend également à consolider le pouvoir de Mohammed Ben Salmane qui, en tant que prince héritier, commence désormais à placer ses pions. L’idée étant de tourner la page de cette affaire, il était alors venu le temps de changer certaines choses afin de donner un nouvel élan au gouvernement. Aujourd’hui, les nouveaux ministres en place sont d’ailleurs, tous des proches du Prince. Résultat, celui-ci aura le parfait contrôle de la situation.
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