Bénin : Les étudiants en 6ème année de médecine manquent du minimum au CNHU

A la Faculté des sciences de la santé (FSS) de Cotonou, la promotion 2018-2019 des Internes, étudiants en 6ème année de médecine, est en colère. Elle lance un cri de cœur aux autorités béninoises pour obtenir un minimum pour l’amélioration des conditions d’exercice des étudiants au Centre national hospitalier universitaire (CNHU) Hubert Maga de Cotonou.

Les conditions de travail des internes de la FSS au CNHU ne sont pas reluisantes. Du moins, selon la description qu’ils en font eux-mêmes.      «Nous n’avons même pas le minimum pour les soins, les gans, les antiseptiques, les manomètres, bouteilles d’oxygène, tous les services ne disposent pas de groupe électrogène, les salles de garde installées sur des puisards, etc. ».

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Aussi, d’après les témoignages, ne sont-ils pas vaccinés et n’avons pas une couverture sanitaire. « Si aujourd’hui, quelque chose arrive à quelqu’un d’entre nous, n’eut été les camarades qui vont courir, cotiser pour payer les soins, celui-là ne peut pas être pris en charge au CNHU où il sert 100heures par semaine » raconte l’un d’entre eux rencontré dans l’après-midi du mercredi 12 décembre 2018. « Nous passons chacun 100 heures chaque semaine au CNHU mais nous ne sommes pas rémunérés en dépit de la masse salariale que nous apportons dans la maison » ajoute-t-il. Entre temps, le repas pour la garde -32heures- a été suspendu un jour puis repris.

Un mal adulte

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Cette triste situation que décrivent ces étudiants ne date pas de leur promotion. Elle perdure depuis plus de 20 ans et va de mal en pis. Les autorités de la FSS et d’autres structures qu’ils ont rencontrées se disent toutes conscientes de la situation. L’une des raisons avancées, c’est l’inexistence d’un statut pour ces internes au CNHU. Mais en dessous, se pose une autre question. Qui va prendre en charge l’incidence financière de l’amélioration de leur condition ? La FSS dit n’avoir pas les moyens. Le CNHU quant à lui, refuse de supporter cette charge estimant qu’il offre déjà son cadre pour la formation. Pourtant, en absence de ces internes il y aura un déficit en personnel, selon ces étudiants. Ils informent de ce que dans d’autres pays dont le Togo, les internes sont à 150 milles F Cfa.

Plaidoyer pour un début de solution

Ce qu’ils demandent, « c’est le minimum ». Entre autres, « une salle de garde bien équipée, une couverture vaccinale pour tous les étudiants en médecine dès la 2ème année, une allocation mensuelle ». Dans leur démarche qu’ils veulent pacifique, ils implorent les autorités à divers niveau en position d’intervenir en leur faveur à aider à trouver un début de solution. Le combat de la promotion actuelle n’est pas forcément pour elle. Elle finit son stage en février prochain. C’est une lutte pour l’ensemble du système de formation en médecine au Bénin, et par conséquent, pour la qualité des soins dans les hôpitaux du pays.

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