Cerveau présumé du coup d’État manqué au Burkina Faso au mois de septembre 2015, l’ex-chef d’État-major de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré est aujourd’hui en plein procès. Le 17 décembre dernier, les débats ont d’ailleurs pris une tout autre tournure après que l’accusé ait causé une vive polémique.
Une nouvelle pièce visant à dénoncer plus qu’à défendre
En effet, ce dernier n’a pas hésité à remettre au juge en charge de l’affaire, une pièce contenant les noms de toutes les personnes ayant participé à une réunion qui se serait tenu quelques jours avant le lancement de l’opération. Au cours de cette session, tout le monde aurait accepté de mettre en première ligne des enfants soldats face aux forces armées supposées défendre le président en place. Des informations qualifiées de « très graves » par les avocats de l’accusé. En effet, selon ces derniers, cela tend à prouver que le général Diendéré, bien qu’au cœur de cette tentative, n’a pas tout mené tout seul. Résultat, ce dernier ne peut pas payer pour tout le monde.
Face à ce rebondissement, le parquet militaire a ordonné d’avoir accès à la source de ce document chose que Diendéré a tout de suite refusé. Résultat, face à ce refus, la défense a demandé à ce que cette pièce ne soit pas utilisée dans le dossier, celle-ci n’étant pas présentée de manière formelle. Toujours selon ces derniers, Diendéré ne cherche qu’à se défendre en accusant d’autres personnes. « Nous, nous estimons que ce document n’apporte absolument rien. » a confirmé Me Seraphin Somé. Un argument retenu par la Cour.
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