Shell et ENI, deux géants du pétrole sont dans le collimateur des autorités nigérianes. Ces deux sociétés sont accusées d’avoir fait des transactions illicites lors de l’acquisition d’une licence d’exploitation de champs pétrolifères. La première puissance économique africaine n’entend pas laisser mal gérer ses ressources. Elle a en effet engagé des poursuites judiciaires à l’encontre des Shell et Eni, deux entreprises pétrolières. Le gouvernement Nigérian leur reproche notamment le manque de clarté qui a régné dans un accord portant sur un bloc pétrolier il y a environ 7 ans. Cette bataille judiciaire avait déjà commencé par la poursuite en début de cette année de JPMorgan Chase & Co à Londres. Ces derniers quant à eux sont poursuivis pour n’avoir pas empêché la transaction illicite qui peut être estimé à 1,1 milliard de dollars soit 969 millions d’euros. « Les montants transférés à la République fédérale du Nigeria ont en fait été versés immédiatement à une société contrôlée par Dan Etete et utilisés, notamment, pour des pots-de-vin et des rétro commissions » ont déclaré les autorités via l’agence de presse anglaise. Shell et Eni seraient les responsables du comportement peu orthodoxes des Nigérians en charge de la gestion de ce secteur.
Une dizaine de responsables sont déjà sur le banc des accusés. Au nombre de ceux-ci figurent l’ancien ministre nigérian du Pétrole Dan Etete, l’actuel patron de la société, Claudio Descalzi, son prédécesseur Paolo Scaroni et d’autres dirigeants et cadres des deux groupes font partie des accusés.
Du côté de la compagnie pétrolière Shell par contre, il n’y aurait pas matière à aller en Justice car la transaction avec Eni et le gouvernement fédéral du Nigeria ne souffrirait d’aucune irrégularité et serait tout à fait légale. « Puisque l’affaire est devant le tribunal de Milan, il ne serait pas approprié pour nous de commenter les nouvelles plaintes qui ont été faites par le Nigeria. Toutefois, en nous fondant sur le dossier du procureur de Milan et les informations et faits disponibles, nous ne pensons pas qu’il y ait matière à poursuites » déclare le porte-parole de la compagnie pétrolière.
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