Au début de l’audience, Guy Akplogan a plaidé non coupable pour l’ensemble des chefs d’accusations contre lui et les 5 autres accusés présents ce lundi devant la CRIET. Il s’agit d’association de malfaiteurs, escroquerie avec appel au public, exercice illégal d’activité bancaire ou de microfinance, etc. Mais dans la suite des débats, il a reconnu n’avoir pas rempli les formalités réglementaires suivant la loi régissant la collecte de fonds en République du Bénin, avant de démarrer les activités de ICC-SERVICES.
Selon ses propos, il n’avait pas connaissance de l’existence d’une loi en la matière. Mais par la suite, après des missions de structures publiques, il a déclenché le processus d’obtention d’agrément. Lequel processus a traîné, à l’en croire
La présidence savait
Selon les propos de l’accusé, des autorités au plus haut niveau de l’Etat étaient au courant de l’existence de ICC-SERVICES et de ce que la structure n’avait pas l’agrément pour la collecte de fonds auprès des populations. Aucune d’entre elles –ces autorités ndlr- ne lui a demandé d’arrêter, selon ses déclarations. Le directeur de cabinet du président Boni Yayi, Nestor Dako lui aurait même demandé d’ouvrir une agence ICC-SERVICES à Lalo sachant bien qu’il n’avait pas d’agrément. Guy Akplogan estime que l’ancien Chef de l’Etat, le président Boni Yayi savait que ICC-SERIVES faisait des collectes de fonds, dans la mesure où ils –Akplogan et ses collègues ndlr- lui ont fait part de leurs difficultés à avoir l’agrément et que le président leur a demandé de se rapprocher du professeur Géro Amoussouga pour les aider. Plus loin, il affirme que ICC-SERVICES faisait des dons au nom du président.
Réaction de Koupaki
Une telle relation, a été l’un des points des interrogations auxquelles le ministre Pascal Koupaki a répondu dans sa déposition. Il confie qu’il a vu les responsables de ICC-SERVICES pour la première fois, lorsque la crise a déclenché et le président Boni Yayi a convoqué une réunion au Palais de la présidence.
Pour lui, il y a eu dans le fonctionnement des structures de l’Etat, des dysfonctionnements sinon, cette structure ne pouvait pas exister jusqu’à avoir l’ampleur qu’elle a connu. « Comment un phénomène de cette nature peut arriver dans un pays organisé » se demande-t-il ? Notons que Pascal Koupaki a été le président du comité de la crise.
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