A l’ouverture de la huitième audience du procès sur le dossier ICC-SERVICES ce vendredi 28 décembre 2018 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo, les avocats ont révélé qu’ils notent du mensonge dans les dépositions des sachants.Les avocats craignent que les témoins et sachants ne leur facilitent pas la découverte de toute la vérité dans le dossier ICC-SERVICES. Ce vendredi matin, Maître Gustave Kassa est revenu sur un sentiment qu’il exprimait déjà dans l’après-midi d’hier lors de ses interrogations à l’endroit du déposant Barnabé Adounsiba. Selon ses propos, il y a du mensonge dans les dépositions.
Pour l’avocat, les déclarations des témoins et des sachants devant la Cour depuis le début du procès sont « colorées ». Il note qu’il y a ‘’la peur de dire la vérité’’. Dans le même sens, sa consœur Anassidé invite les déposants et témoins à avoir ‘’à cœur de venir dire la vérité dans la sincérité’’.
Le mensonge, un droit du déposant
En réaction à cette demande des avocats, le président de la Cour, Edouard Dossa fait savoir que le mensonge fait partie des droits des déposants à la barre. Ceci participe, à l’en croire, au principe de ‘’l’équitablité’’, indispensable au procès. Aussi, pour lui, la vérité n’est-elle pas seulement dans le verbe ; il faut la rechercher aussi dans les expressions corporelles et autres.
‘’On ne peut pas tout étaler’’
A noter que de façon claire, l’ex ministre de la justice Grégoire Akoffodji a déclaré à la barre hier, qu’ « il y a des choses qu’on ne peut pas étaler sur la place publique ». « Ici, c’est la place publique ? » réagit le président de la Cour. « Je ne suis pas en mesure de vous dire davantage » répondra le ministre plus tard. Comme lui, d’autres déposants, sur certaines questions, affirment qu’ils ne peuvent pas répondre. Pour certains, c’est pour des raisons de secret professionnel.
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