En Syrie, le départ des troupes américaines pourrait, selon François Hollande, permettre au terrorisme de reprendre des couleurs.De nombreuses voix se sont élevées afin de critiquer la récente décision unilatérale du président américain Donald Trump de retirer les troupes américaines du sol syrien. En effet, certains estiment que cette annonce pourrait rebattre les cartes dans la région, dont plus de poids à certains acteurs qui, jusque-là, restaient dans l’ombre américaine.
Hollande fustige la décision américaine
Interrogé à ce sujet à l’occasion d’une rencontre organisée avec Khaled Issa, le représentant en France du Rojava, la fédération autonome dirigée par les Kurdes en Syrie, l’ancien président français François Hollande a d’ailleurs confirmé « craindre le pire ». En effet, selon ses dires, la communauté Kurde, qui a œuvré aux côtés de la coalition, risque de subir les conséquences de ce retrait plus que quiconque. La raison ? Selon la direction du YPG, les miliciens seraient obligés de se désintéresser, se désengager, de la lutte contre l’islamise radicale sous pression d’Ankara qui profiterait de l’occasion pour attaquer les Kurdes qui eux, ne pourront donc pas combattre sur deux fronts.
Résultat, selon François Hollande, outre le fait que les populations kurdes aient à subir le retrait américain, les combattants de Daesh et de l’État islamique pourraient profiter de cette nouvelle impulsion pour relancer certaines de leurs activités. Face à cette menace, l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron, a toutefois confirmé que les troupes françaises resteraient sur le sol syrien le temps que toute l’opération soit menée à bien. D’ailleurs, en plus d’un soutien aérien et d’artillerie, la France aurait déployé des forces spéciales au nord-est du pays.
La Turquie hausse le ton face à la France
De son côté, la Turquie, l’un des principaux gagnants de l’annonce américaine, a décidé de mettre Paris en garde. En effet, Ankara semble voir d’un mauvais œil le soutien affiché par la France aux forces de la milice kurde des YPG. La raison ? La Turquie les considère comme étant une milice « terroriste » à cause notamment de ses liens étroits avec le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, engagé dans une véritable lutte, si ce n’est guérilla, sur le territoire turc depuis 1984.
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