Un récent rapport d’expertise tend à donner raison à la défense de Tariq Ramadan qui, depuis le début, accuse la seconde plaignante de mensonges. Cela suffira-t-il à relancer l’enquête ?Depuis plusieurs mois, les avocats de Tariq Ramadan n’ont de cesse d’assurer que la seconde plaignante pour viol, appelée « Christelle », aurait menti sur son emploi du temps. Les résultats d’une récente expertise viennent d’ailleurs corroborer leur version des faits, donnant ainsi raison au prédicateur suisse.
Un cabinet donne raison à la défense de Ramadan
Selon la jeune femme, l’islamologue l’aurait abusé au soir du 9 octobre 2009. Dans les faits, celle-ci aurait été séquestrée dans sa chambre d’hôtel avant de se voir obligée de se mettre à nue et d’être violée. Cependant, cette accusation pourrait être mise à mal par un récent rapport d’expertise rendu par la société britannique, Rfusion, société spécialisée dans la reconnaissance faciale.
En effet, ce cabinet a été saisi par la défense de Ramadan après que ces derniers aient eu l’impression de reconnaître « Christelle » dans le public ayant pris part à la conférence alors qu’elle assurait être séquestrée exactement au même moment. Ce rapport établit ainsi, que la jeune femme prise en photo lors de la conférence, ressemble à 75 % à la plaignante. Résultat, les juges sont en droit de se poser certaines questions. C’est d’ailleurs à ce titre que l’avocat de Tariq Ramadan appelle à l’abandon total des charges sur ce dossier.
Marsigny appelle à l’abandon des charges contre son client
Cependant, deux autres rapports ont été commandés, ceux-ci se basant sur des comparaisons morphologiques plus que sur la reconnaissance faciale. Résultat ? Pas de réponse. En effet, les experts sont tout bonnement incapables d’affirmer s’il s’agit ou non de « Christelle ». Un fait qui ne fait ni chaud ni froid à Emmanuel Marsigny, conseil de Ramadan, qui estime pour sa part que l’expertise de reconnaissance faciale est plus à même de rendre un résultat.
De son côté, Éric Morain, avocat de « Christelle », estime que la défense de Tariq Ramadan n’aurait pas dû demander d’expertise, sachant que les juges d’instruction ont eux-mêmes effectué la même demande. Le rendu officiel sera d’ailleurs connu d’ici quelques semaines.
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