Deux pirates informatiques chinois ont été inculpés par les forces de l’ordre américaines qui les accusent notamment d’avoir piraté les données de pas moins de 12 pays.Aux États-Unis, deux Chinois ont été arrêtés par les forces de l’ordre. En effet, ces derniers sont soupçonnés d’avoir mené une série de cyberattaques contre pas moins de 12 pays différents. Une situation qui pourrait une nouvelle fois détériorer les relations sino-américaines déjà bien instables depuis plusieurs mois.
Meng Wanzhou, sous le coup d’une extradition
Ainsi, outre la surtaxation des importations/exportations entre les deux pays, tous les coups semblent être permis afin de faire mal à l’adversaire. Récemment, le Canada a accepté d’arrêter sur demande américaine, Meng Wanzhou, 46 ans, directrice financière de la société de téléphonie chinoise, Huawei. Remise en liberté contre le paiement d’une caution, celle-ci reste toutefois sous le coup d’une procédure d’extradition qui la verrait alors se faire juger du côté des États-Unis. La raison ? Cette dernière est accusée d’avoir contourné la décision américaine de sanctionner l’Iran en continuant de nouer des liens économiques avec Téhéran.
Aujourd’hui, deux ressortissants chinois, Zhu Hua et Zhang Shilong ont été inculpés par les forces de l’ordre américaines. Ces dernières soupçonnent effectivement ces deux individus d’avoir mené diverses campagnes de cyberattaques au compte du gouvernement chinois, contre pas moins de 12 pays et sont ainsi poursuivis pour « association de malfaiteurs » en vue de commettre des intrusions et des fraudes informatiques.
Deux chinois inculpés, la Chine dénonce et dément
Selon l’accusation, ces deux pirates informatiques seraient membres du groupe APT 10, agissant directement en coordination avec le ministère de la Sécurité d’État. Dans les faits, ce groupe aurait, entre 2006 et 2018, tenté de dérober des données et autres informations confidentielles de pays comme les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni.
Une nouvelle attaque très mal perçue en Chine. En effet, du côté de Pékin, la réaction ne s’est pas fait attendre et c’est via un communiqué de presse que le gouvernement a pointé du doigt des accusations « montées de toutes pièces ». Selon l’exécutif, les USA tentent ici de nuire à la Chine en l’accusant une nouvelle fois de certains maux dont elle ne serait finalement pas responsable. Des explications balayées d’un revers de la main par Washington qui, via Rod Rosenstein, le numéro 2 de la Justice, a estimé que la Chine ne pourrait plus « feindre l’ignorance » bien longtemps. Toujours selon ce dernier, Pékin représente une réelle menace et ce genre d’agissements lui confèrent de fait un avantage injuste « aux dépens des entreprises et des pays qui respectent les règles internationales ».
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