Alors que les propos de l’Italien Luigi Di Maio viennent appuyer les courants anti-francs Cfa sur le continent noir, le ministre des Finances du Niger défend cette monnaie qui est de plus en plus contestée en Afrique et dans le monde. Répondant aux questions de notre confrère de RFI, Christophe Boisbouvier dans « Invité Afrique », le ministre nigérien des finances, Hassoumi Massaoudou, s’inscrit carrément en faux par rapport aux dernières actualités tentant de présenter le Franc Cfa comme un handicap pour le décollage économique de l’Afrique.
Comparant la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays africains n’utilisant pas la même monnaie, qui pour lui présentent relativement les mêmes atouts, Hassoumi Massaoudou indique que la monnaie ne saurait être un indicateur à la désindustrialisation. Il pense qu’il n’y a pas une « relation automatique entre le franc CFA et la désindustrialisation ».
Beaucoup d’avantage pour les utilisateurs du Fcfa…
A suivre le développement de l’argentier Nigérien, le Fcfa présente d’énormes avantages pour ses utilisateurs. Pour lui, cette monnaie participe à la sécurisation des investissements sur le plan du « pouvoir d’achat ». Ses utilisateurs sont également « immunisés par les politiques de la Banque centrale contre l’hyperinflation ». A en croire l’ancien ministre de l’Intérieur de 2013 à 2016 du Niger, cette monnaie a également le mérite d’être la première mutualisation au sein des états de l’Afrique de l’Ouest.
« Le franc CFA, c’est d’abord la première mutualisation de notre monnaie ! » indique –t-il avant d’ajouter que « C’est un franc commun à l’ensemble de nos pays, dans le cadre de l’Union monétaire, de l’UEMOA ». Pour lui, le choix de souveraineté de chaque état membre de l’UEMOA est « libre » et « positif ». Aussi traite-t-il les discours de ceux qui contestent l’usage du franc Cfa en Afrique de l’Ouest de désuet.
Le débat sur le franc Cfa relancé par Luigi Di Maio
Le vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio avait relancé les débats sur le Franc Cfa le dimanche 20 janvier dernier. Il affirmait la crise de l’immigration clandestine à laquelle, l’Europe est confrontée est la faute de la France. « Si aujourd’hui il y a des gens qui partent, c’est parce que certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains » avait-il assuré. Certains dirigeants Africains qui affichaient des velléités de départ de la zone franc pourraient bien avoir trouvé un allié.
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