Dans la suite du procès ICC-SERVICES ce lundi 28 janvier 2019 à Porto-Novo, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a écouté un déposant conscient, à l’en croire, de l’inefficacité du système mais y a pourtant déposer plusieurs millions.
Analyste programmeur à la retraite depuis 4 ans, il a entendu parler de ICC-SERVICES en 2008. Il n’y avait pas cru. Mais en 2010, il y a investi 4.505.000 F Cfa. Avec la présence d’autorités du pays aux côtés des promoteurs de la structure et la présence des forces de l’ordre au niveau de l’agence où il fait ses dépôts de fonds, il s’est dit que ICC-SERVICES a la caution de l’Etat. Toutefois, il avait une certitude que : « C’est quelque chose qui ne pouvait pas durer dans le temps ».
Mais s’il a décidé de souscrire en dépit de cette conviction, c’est parce qu’il a effectué d’autres « calculs ». Il voulait placer ses sous, recevoir les intérêts puis « s’éclipser » au bout de « huit mois ». Malheureusement pour lui, il n’a perçu que 600 mille F Cfa avant la crise. S’est-t-il alors organisé pour escroquer ICC-SERVICES, demande le président. « Absolument pas. […]J’étais tout simplement guidé par la prudence » répond-t-il.
La présidentielle de 2011 et ICC-SERVICES
C’est une prudence politique, à l’en croire. Ce déposant associe ICC-SERVICES au régime qui était en place à l’époque. Et il avait la conviction que le pays peut changer de régime. Il était question pour lui, de voir le vent politique avec la présidentielle de 2011. Aujourd’hui, il réclame à ICC-SERVICES 3.905.000 F Cfa, juste le solde de ce qu’il a déposé. « Les préjudices, je ne saurais les énumérer ici » dépose-t-il à la Cour.
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