Emmerson Mnangagwa, nouvel homme fort du Zimbabwe avait longtemps été le bras droit de l’ex président ; c’est avec lui qu’il avait fait ses classes de ‘’pouvoir’’ et de récents événements laisseraient supposer qu’il aurait assimilé tant ses ruses politiques que ses travers.
Manifestations contre la hausse du carburant
Le 12 janvier, la crise monétaire au Zimbabwe persistant, le président Emmerson Mnangagwa annonçait une hausse du prix à 3,31 dollars le litre, soit une augmentation, selon la presse zimbabwéenne de plus de 200%. Une escalade dans la cherté de la vie que les zimbabwéens refusèrent en appelant à une grève.
Selon les médias qui rapportèrent les événements, les manifestations qui se voulaient pacifiques, auraient rapidement dégénéré alors que la Police se serait invitée pour y mettre un terme. Pneus, rochers et arbres auraient été posés en travers des grands axes avec des projectiles contre la police. En riposte, la police aurait attaqué à balle réelle, faisant cinq morts. Une situation tendue, l’aéroport et Internet ayant été fermés, qui aurait obligé le président Mnangagwa à écourter son déplacement pour la Suisse où il avait l’intention de prendre part au Forum économique Mondial qui débutait ce lundi.
Une répression à la Mugabe
Une répression musclée, voire impitoyable du régime Mnangagwa, qui n’est pas sans rappeler l’autoritarisme et la répression du régime précédent. Un régime longtemps décrié, sa répression brutale et au mépris de tous les droits, et le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad d’exhorter alors ; « le gouvernement zimbabwéen à faire respecter l’État de droit, y compris le respect des droits de tous les Zimbabwéens et des dirigeants des différents partis politiques ».
Une exhortation qui pourrait également valoir pour Mnangagwa, car de témoignages de manifestants, les initiateurs de la grève reconnus comme opposants au régime en place seraient poursuivis jusque à leur domicile aussi, « lorsqu’ils ont coupé internet, je me suis dit que s’ils coupent les connexions c’est probablement pour mener des actions de répression contre nous, donc j’ai pris mon ordinateur et j’ai fui» témoignait à la presse internationale, une activiste après la répression policière.
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