Le tribunal administratif de Lyon a interdit l’utilisation du désherbant Roundup pro 360 en France. Selon cette décision de Justice, le potentiel cancérogène de ce produit est supposé. Mais paradoxalement l’Afrique continue de faire bon accueil à ce désherbant.
La molécule chimique commercialisée par la firme américaine Monsanto depuis 1974 appelée « glyphosate » est définitivement interdite en France. C’est une décision de Justice qui consacre le renvoi de ces produits dont « le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé » selon le tribunal administratif de Lyon.
Cette décision vient remettre en cause l’autorisation donnée au produit le 6 mars 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Les autorités judiciaires estiment que l’agence a «commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution » en autorisant la mise sur le marché du Roundup Pro 360 commercialisé par Monsanto. Aussi ont-elles interdit l’utilisation de ce produit sur le sol français. Cette substance est paradoxalement fortement utilisée dans la production des produits comme le coton, l’ananas et bien d’autres en Afrique.
Très bon accueil en Afrique
Malgré l’alerte donnée par beaucoup d’organisations de défenses de la nature, ce produit dont le potentiel cancérogène est avéré et interdit en France continue d’être déversé sur le marché africain. Au Bénin, en 2018, Enagnon Brice Sohou docteur en gestion de l’environnement et spécialiste des risques et catastrophes avait tiré sur la sonnette d’alarme à la faveur d’une intervention sur la radio allemande Deutsche Welle, le lundi 13 août. « Nous avons eu la preuve au Bénin de la présence du « glyphosate » dans les poissons, dans les aliments… Beaucoup de jeunes meurent du cancer dans le pays. » avait-il affirmé pour parler de la conséquence de la fréquente utilisation de ce produit dans l’agriculture béninoise.
Pour rappel en avril 2018, au port de Cotonou, 900 000 litres de glyphosate pour le compte de la campagne cotonnière 2018-2019 ont été reçus par le ministère de l’Agriculture béninois. Comme le Bénin, le Burkina-Faso et bien d’autres pays continuent d’utiliser ce produit qui pourtant a été rejeté dans les nations développées.
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