Emmanuel Macron s’est rendu samedi à Kiev, accompagné des dirigeants britannique, allemand et polonais, pour adresser un ultimatum à Moscou. Ils exigent que la Russie accepte, dès ce lundi, un cessez-le-feu « inconditionnel et complet » d’une durée de 30 jours. Dans le cas contraire, les Européens, agissant de concert avec les États-Unis, menacent d’imposer de nouvelles sanctions massives contre la Russie.
Sans répondre directement à cet ultimatum, Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations « directes » et « sans condition préalable » entre Moscou et Kiev. Le président russe n’a « pas exclu » la possibilité d’un cessez-le-feu, tout en soulignant que ces discussions devraient aborder « les causes profondes du conflit ». Une proposition acceptée par Volodymyr Zelensky qui a invité son homologue russe à une rencontre « personnelle » jeudi à Istanbul.
Réunion « capitale » des diplomates européens à Londres
Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays européens se réunissent ce lundi à Londres pour des discussions jugées « capitales » sur l’Ukraine. Autour du chef de la diplomatie britannique David Lammy se rassembleront ses homologues allemand, polonais et espagnol.
La France sera représentée par Benjamin Haddad, ministre chargé de l’Europe, tandis que l’Union européenne enverra Kaja Kallas, sa cheffe de la diplomatie. Un représentant italien complètera ce format de rencontre, lancé au mois de février dernier et qui en sera à son septième volet.
Selon le Foreign Office britannique, cette réunion portera sur « les efforts conjoints afin de renforcer la sécurité européenne et pour une paix juste et durable en Ukraine« . La diplomatie française, elle, entend insister sur « la nécessité de maintenir et d’accroître la pression sur la Russie« .
Un moment décisif pour l’avenir de l’Europe
Cette intense activité diplomatique survient à un moment critique du conflit, alors que les positions des différentes parties semblent évoluer vers une possible ouverture au dialogue. Le succès ou l’échec de ces initiatives pourrait déterminer non seulement l’avenir de l’Ukraine, mais également l’architecture de sécurité européenne pour les années à venir.
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