L’avocate Gambienne et procureure générale de la Cour Pénale Internationale demande de placer Gbagbo et Blé Goudé dans des pays où la collaboration sera plus facile avec la CPI. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ne retourneront peut-être pas en Côte d’Ivoire si la requête de Fatou Bensouda, l’avocate Gambienne et procureure générale de la Cour Pénale Internationale aboutissait. Elle fait une série d’observations qui ne risquent pas de favoriser les deux mis en causes.
D’abord, dans sa requête, la procureure attire l’attention des juges sur les conséquences que pourraient engendrer une mise en liberté. Elle indique notamment la possibilité que les poursuivis ne se présentent plus pour la poursuite de procès. L’autre chose qui la conforte également dans sa position est la dernière déclaration du président Alassane Ouattara, le 4 février 2016. Il affirmait en effet, qu’il n’enverrait plus un Ivoirien devant la juridiction de la Haye.
Cette déclaration, qui laisse penser que le pays de Félix Houphouët Boigny signataire du Statut de Rome ne collabore plus avec la CPI, l’amène à proposer que même si la décision relative à leur acquittement venait à être entérinée qu’ils soient contraints de rester dans un pays qui faciliterait la collaboration avec la Cour. Elle corrobore son argumentaire par l’amnistie accordée par le gouvernement Ivoirien à l’épouse de Laurent Gbagbo pourtant sous mandat d’arrêt de la CPI.
Une brève joie
L’annonce de la mise en liberté de l’ancien président Ivoirien et son ex-collaborateur avait suscité une joie qui s’est tôt fait d’être raccourcie après la requête de la Pg qui a consacré la suspension de cette décision des juges de la chambre de première instance. Ils sont poursuivis par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité en lien avec la crise postélectorale de 2010-2011, lors de laquelle plus de 3 000 personnes ont perdu la vie.
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