Présidentielle 2019 au Sénégal : Enjeux d’un scrutin

Le Sénégal va vers un scrutin de tous les enjeux et, très probablement, de toutes les tensions. 

Vers des enjeux de taille : D’abord pour le Président Macky Sall, candidat à sa propre succession. Puisque s’il rempile, les Sénégalais ne pourront que lui dérouler le tapis rouge afin qu’il puisse achever ses chantiers et, très probablement, lancer d’autres. Ce qui pourrait lui ouvrir les portes d’une institution internationale, comme l’ancien président Abdou Diouf qui a dirigé l’Organisation internationale de la Francophonie après son départ du pouvoir. Macky Sall réélu aussi, ses partisans soupçonnés de détournements de deniers et d’enrichissement illicite par l’opposition, ne pourront que pousser un ouf de soulagement ; puisque certains de ne pas être inquiétés en quoi que ce soit, durant, au moins, les cinq ans que durera son mandat.

Si Macky Sall rempile encore, le dauphin qu’il se choisira pourrait bien le remplacer à la tête de l’Etat. Ce qui protégera, une fois pour toutes, sa famille et ses collaborateurs. C’est donc dire par ricochet que si Macky Sall devenait le premier président sénégalais à n’avoir fait qu’un seul mandat, bien de ses partisans pourraient connaître la prison. C’est pour l’éviter que dans son camp on a tu les querelles intestines pour « un Ko debout », comme le voulait et l’a obtenu le président guinéen Alpha Condé, qui était passé dès le premier tour pour un second mandat.

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Scrutin de tous les dangers

S’il ne réussit pas cette prouesse, Macky ne pourra que prendre la voie du garage politique à l’issue du 2ème tour. Ce qui ne pourra que lui être fatal. C’est pourquoi le Sénégal va vers un scrutin présidentiel de tous les dangers, puisque le pouvoir voudra se maintenir vaille que vaille. Ce que n’entend pas l’opposition. Car battue, ses principaux leaders ne pourront que prendre leur retraite politique. Une élection de toutes les tensions pour qui sait encore que les affidés du fils de l’ancien Président Wade, Karim, et ceux de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall embastillé, ont juré qu’il  n’y aura pas de Présidentielle si leurs leaders n’y participent pas. On ne peut donc que croiser les doigts et prier pour que le Sénégal demeure un pays stable.

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