Le Canada a-t-il franchi la ligne rouge? A en croire l’Arabie Saoudite, il semblerait bien que oui. Riyad a en effet très peu apprécié le fait que le Canada accorde l’asile à sa ressortissante qui se dit menacée en Arabie Saoudite. Rahaf Mohammed al-Qunun avait ainsi décidé de fuir son pays, profitant d’un voyage au Koweït pour s’enfuir ensuite à Bangkok où elle s’etait barricadée dans une chambre d’hôtel d’ou elle a appelé à l’aide sur la toile.
Menaces de Riyad
Elle affirmait qu’elle était maltraitée par sa propre famille pour des raisons religieuses et ne souhaitait plus rentrer chez elle. C’est en ce moment que le Canada a décidé de lui offrir l’asile et elle fut, il y a quelques heures, accueillie par la ministre Freeland en personne. Une décision vécue comme un affront par l’Arabie Saoudite qui a réagi via un responsable basé aux USA en menaçant ouvertement le Canada :
«À nos amis canadiens: les politiques provocantes et immatures de Chrystia Freeland et de Justin Trudeau contre le plus grand pays du Moyen-Orient et le cœur du monde arabe, musulman et de l’Arabie saoudite, pourraient conduire les grandes nations arabo-musulmanes à revoir leurs relations avec le Canada» a déclaré Salman Al-Ansar, porte-parole du Comité des Relations publiques de l’Arabie saoudite aux USA.
Pour rappel les relations entre les deux pays traversent une période de turbulence depuis que le Canada a demandé sur la toile que les autorités saoudiennes respectent les droits des militants du pays. La réaction de Riyad avait été immédiate : expulsion de l’ambassadeur canadien, rappel du sien, rappel de ses étudiants au Canada et gel des nouveaux accords commerciaux.
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