Vincent Bolloré : Mediapart condamné pour diffamation

Le site d’information Mediapart est condamné pour avoir publié un article jugé diffamatoire. L’auteure de l’article ainsi que le directeur de publication du site devront verser des amendes et supprimer également certaines parties de l’article en question. Une journaliste du site d’information Mediapart ainsi que son directeur de publication ont été condamnés pour avoir publié un article jugé diffamatoire.

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Selon la décision du tribunal correctionnel de Nanterre, intervenue ce mardi 8 janvier 2018, Fanny Pigeaud, l’auteure de l’article qui est spécialiste de l’Afrique centrale, devra verser une amende de 1 500 euros avec sursis.

En sa qualité de directeur de publication de l’organe, Edwy Plenel est quant à lui condamné à verser une amende ferme de 1 500 euros.

Ces deux employés de Mediapart devront également verser solidairement toujours selon la décision de justice 2.000 euros à chaque partie civile -Vincent Bolloré et deux de ses entreprises, Bolloré SA et SAS Bolloré Africa Logistics- en dédommagement du préjudice d’image subi.

L’article incriminé

La décision rendue ce mardi est relative à une investigation faite par Fanny Pigeaud, pigiste journaliste d’investigation spécialiste de l’Afrique centrale. Cet article de presse qui mettait en scène l’entreprise du richissime homme d’affaires Vincent Bolloré avait comme titre « Comment le groupe Bolloré a ruiné deux entrepreneurs camerounais ». Les faits relatés dans le papier remontent en effet en 1993. Selon l’article, l’entreprise française n’aurait pas respecté une décision de Justice qui lui ordonnait de payer des dédommagements aux deux entreprises camerounaises. Ce qui serait toujours à la base de la faillite qu’auraient connu les deux structures.

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Publié depuis bientôt 3 ans, il est reproché à la journaliste auteure de l’article de n’avoir pas été irréprochable dans son enquête. Reconnaissant toutefois le caractère fondé de l’article, le tribunal estime cependant qu’il est incomplet. Aussi Mediapart devra-t-il supprimer de son site les 10 passages sur 11 de l’article incriminé sous peine d’astreinte.

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