Alain Finkielkraut : « il y a des endroits où je ne suis pas tout à fait le bienvenu »

Visé par une série d’insultes antisémites alors qu’il était parti à la rencontre d’un cortège de manifestants gilets jaunes, le philosophe Alain Finkielkraut est récemment revenu sur sa mésaventure. Invité samedi dernier du côté de l’émission C l’hebdo, diffusé sur France 5, celui-ci a tenu à raconter ses vérités.

Accusé d’être une personne « haineuse », l’académicien a tout de suite tenu à remettre les choses en ordre, accusant la journaliste Aude Lancelin, directrice de publication du site d’extrême gauche, Le Média, d’être celle par qui cette réputation est arrivée. Continuant, il assure que l’événement subi n’était que la représentation d’une minorité de la France, confirmant qu’il ne pensait pas une seule seconde que l’hexagone était actuellement en train de tomber sous le joug du racisme. 

Publicité

Finkielkraut, gêné d’être devenu un symbole

Interrogé sur son ressenti, l’écrivain affirme ne pas avoir vu les visages des personnes l’insultant. D’ailleurs, il estime que la « scène serait presque plus impressionnante quand on la voit que quand on la vit ». S’il reconnaît que le moment passé était loin d’être agréable, les proportions prises par sa mésaventure semblent toutefois l’avoir dépassé. « Ça a pris des proportions énormes auxquelles je ne m’attendais pas. » confirme-t-il, assurant s’être senti gêné d’être devenu une « victime nationale ».

Toutefois, il s’est félicité de l’arrestation du son principal agresseur, qu’il estime être un « salafiste converti, très fanatisé ». Une arrestation jugée nécessaire par ce dernier mais également pas de nombreux internautes, forcément choqués par la scène. D’ailleurs, celui-ci a été le déclencheur d’une grande vague d’indignation nationale, manifestée par un rassemblement organisé du côté de la Place République, à Paris.

Une réputation qui le précède

Toutefois, sa réputation, qu’il rappelle être montée de toutes pièces, semble le poursuivre bien malgré lui. Malgré tout le soutien reçu à la suite de son agression, il lui est aujourd’hui toujours impossible de rendre à certains endroits. « Dans certains quartiers, je prends des quenelles. Ou des chauffeurs Uber qui hurlent « Finkielkraut raciste ! ». Une situation particulièrement difficile à vivre pour lui, surtout depuis sa soudaine sur-médiatisation. « On peut dire, sans vouloir à tout prix noircir le tableau, il y a des endroits où je ne suis pas tout à fait le bienvenu ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité