Alexandre Benalla : les graves révélations d’Arnaud Montebourg

Ces révélations signées Arnaud Montebourg risquent de faire beaucoup de bruit. En effet, lors de l'été 2012, Alexandre Benalla officie en tant que chauffeur au compte du fervent défenseur du « made in France ». Une expérience finalement écourtée, puisque celui qui est désormais en détention, se fera renvoyer près de cinq semaines après son embauche.

Interrogé samedi dernier au micro de la radio RTL, l'ancien ministre du redressement productif n'a pas fait de mystère assurant que les raisons de ce licenciement étaient « accablantes », lettre de renvoi à la main. Selon celle-ci, Benalla n'aurait pas eu les qualités requises afin d'occuper ce poste, qui nécessite « discrétion, responsabilité et tempérance ». Un constat qui s'appuie sur divers événements, dont un premier épisode ayant éclaté à la suite d'un accrochage entre la voiture de Benalla et un tiers. Souhaitant « prendre la fuite », ce dernier sera alors forcé par Montebourg à établir un constat des dommages.

Benalla, trois épisodes douteux en cinq semaines

Un second épisode viendra assombrir un peu plus l'avenir de Benalla au sein du cabinet Montebourg, lorsque ce dernier invitera un de ses proches ainsi que son véhicule de fonction au sein du ministère, invoquant un supposé rendez-vous avec son chef. Un rendez-vous factice qui sera ensuite démenti. Toutefois, l'épisode le plus répréhensible interviendra quelques jours plus tard lorsqu'il assurera à tous, être soutenu par Arnaud Montebourg en vue d'obtenir une arme de fonction. Cette idée serait d'ailleurs devenue une véritable obsession. Il parviendra finalement à ses fins au mois d'octobre 2017.

Montebourg se pose de nombreuses questions

Son embauche au sein du service d'Emmanuel Macron le poussera de fait à se poser de nombreuses questions. S'il assure ne pas vouloir se mêler des affaires courantes de l'Élysée, Montebourg estime que la présence de ce personnage « sulfureux et dangereux » au sein des services du président de la République était quelque chose de forcément discutable. « Je ne comprends pas comment quand quelqu’un est viré pour des motifs tout à fait établis, on le réembauche à un poste supérieur. » a-t-il ainsi conclu.