Cela fait 20 ans maintenant, qu’Abdelaziz Bouteflika règne sans partage sur l’Algérie. Confronté à des problèmes récurrents de santé, qui l’ont terriblement affaibli depuis 2013, le dirigeant, malgré une absence notoire de la scène publique, continue de présider aux destinées des algériens. L’annonce il y a quelques semaines, de sa volonté de briguer un 5e mandat consécutif à la tête de la présidence, à provoquer de vives contestations au sein de la société algérienne.
Abdelaziz Bouteflika est plus que jamais diminué par la maladie, il n’est plus maître de ses mouvements et doit désormais se déplacer en fauteuil roulant. Son état de santé fait dire à de nombreux acteurs de la scène publique algérienne qu’il n’est plus apte à diriger le pays. Quand Bouteflika a donc annoncé sa volonté de se présenter à nouveau aux élections présidentielles, de nombreuses voix se sont élevées pour dire non à un nouveau mandat.
Le 5e mandat ne passe pas
Depuis quelques jours, on assiste à des manifestations anti 5e mandat en Algérie et notamment dans la capitale Alger. Ce dimanche, malgré le déploiement d’un impressionnant dispositif sécuritaire, des centaines de manifestants, à l’appel du mouvement de la société civile Mouwatana, sont descendus dans les rues de la capitale pour exprimer leur colère. La police dispersera les manifestants à coup de gaz lacrymogène.
Dans les jours à venir, on risque d’assister à d’autres manifestations d’envergure pour contraindre Bouteflika à faire machine arrière. Ce dernier, dont la santé est chancelante, s’est rendu en Suisse pour des examens médicaux comme l’a annoncé la présidence algérienne.
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