L’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) a ouvert ce matin, une « clinique électorale » à l’infosec de Cotonou. Le professeur Joël Aïvo, président de cette association a expliqué au micro de Soleil FM, la dénomination de cette initiative censée poser un diagnostic solide sur les outils légaux adoptés au Parlement et qui induisent un changement dans l’animation de la vie politique. A l’en croire,le terme « clinique électorale »a été choisi parce qu’il leur a semblé nécessaire à l’Abdc d’« opérer un diagnostic ensemble. Dans une clinique, poursuit-il, le médecin fait un diagnostic. Il donne des éclairages et explique aux patients les problèmes qui lui arrivent, les maux dont il souffre et fait quelques prescriptions ». Au terme des travaux, les participants feront donc le diagnostic des problèmes générés par les différentes réformes sur la question des partis politiques et sur le code électoral. Des réformes qui visent à assainir le paysage politique mais qui suscitent beaucoup de questions reconnaît le constitutionnaliste . Est-ce qu’elles n’apportent pas une part d’ombre ? Est-ce qu’elles portent quelque part une part de lumière, une part d’espérance ? s’interroge t-il.
« La situation est inédite »
Un peu plus loin dans son discours le professeur semble répondre à l’une de ses questions quand il aborde le contexte dans lequel intervient la « clinique électorale ». « Il y a une part d’ombre que nous avons le devoir d’éclairer » lance-t-il avant de poursuivre : « C’est probablement la première fois que les parlementaires adoptent une loi sans savoir eux-mêmes quelle est l’explication de cette loi qu’ils ont adopté. Que eux-mêmes prennent l’initiative d’aller chercher les explications des lois qu’ils ont adopté auprès des gens qui n’ont été mêlés ni de près ni de loin à l’adoption de ces lois, ça veut dire que la situation est inédite » estime l’agrégé de droit constitutionnel.
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