Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a rencontré lundi soir, une délégation de partis politiques de l’opposition dans le cadre des législatives d’avril 2019. Au terme de près de trois heures d’échanges, ces derniers n’ont pas eu vraiment gain de cause par rapport surtout au point lié au certificat de conformité.
Au cours des échanges, les représentants de l’opposition ont exprimé leurs préoccupations relatives entre autres, au rejet de leurs dossiers de déclaration de conformité à la nouvelle charte des partis politiques et l’introduction par la Cour constitutionnelle du certificat de conformité dans les pièces du dossier de candidature. Selon eux, c’est une « exclusion de l’opposition » de ces législatives. Et cela n’est pas possible dans une démocratie.
«Est-ce que nous serons fiers lorsqu’on aura pendant les élections que seulement ceux qui sont autour de vous –le président Talon, ndlr-, républicains, progressistes,… dans un pays où l’opposition n’a pas dit ‘’je boycotte les élections’’ pour qu’on utilise l’expression ‘’ils sont victimes de la politique de la chaise vide» a demandé au Chef de l’Etat, le président du parti Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï, rapporté par la radio nationale.
Mais pour le président Talon, la participation de l’opposition ou non à une élection ne dépend pas de lui mais plutôt des partis qui composent cette classe politique. «Votre présence aux élections dépend de vous… L’absence de l’opposition sera malheureuse, mais cela ne sera pas de ma faute», a répondu le Chef de l’Etat selon le journaliste Henri N’dah Sékou de la radio nationale.
Conseils de Talon à l’opposition
Le président Talon a réaffirmé à ses hôtes que c’est aux partis de l’opposition de tout mettre en œuvre, et ce, conformément aux textes de la République, pour se maintenir dans la course pour ces élections. «Ce n’est pas à moi de vous dire ce qu’il faut faire mais je serais à votre place que je serais capable d’être présent dans la compétition….Donnez le meilleur de vous-mêmes pour être aux élections.» leur a-t-il conseillé.
Il les a également informés qu’il a donné des instructions au ministère de l’intérieur, au ministère des finances et au Journal officiel pour des heures supplémentaires afin que les dossiers de ces partis soient traités. Il a aussi insisté sur le fait que l’administration ne peut pas fermer les yeux sur des fausses déclarations dans les dossiers.
Notons que conformément au calendrier électoral, la Commission électorale nationale autonome (CENA) clôture le dépôt des candidatures ce mardi 26 février 2019. Aucune prorogation de délai ne sera observée d’après le président de la CENA, Emmanuel Tiando.
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